Sahara marocain : Pour la Hongrie, le Plan d'autonomie est « la base la plus crédible » pour le règlement du différend    M. Azoulay : Le Maroc a fait de la paix et de la diversité le réacteur central de sa modernité et de son leadership    Tourisme au Maroc : la reprise est là, mais les disparités régionales persistent    Sous la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc : un Pilier de la Paix et un Soutien Indéfectible à la Cause Palestinienne    Le lynchage médiatique : une menace pour les joueurs    L'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, rattrapé par la Justice    Berkane: La grotte des Pigeons à Taforalt, un trésor archéologique qui séduit les chercheurs    Film documentaire: Un hommage à Wael Al Dahdouh à Tétouan    Investissements : le Maroc en quête de partenariats stratégiques en Asie    La Grande Mosquée de Paris, censée être un symbole de l'islam en France, est aujourd'hui infestée d'agents des services secrets algériens    Deux B-52H Stratofortress américains mènent une mission conjointe avec les Forces royales air marocaines    L'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, placé en détention à Casablanca    Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech    Viande rouge importée : à quand une vraie baisse sur le steak ?    Sécurité numérique du projet : Tizert Managem choisit Epiroc    World Travel Awards 2024. La Tanzanie, sacrée meilleure destination touristique mondiale pour les Safaris    La frégate Tarik Ben Ziyad et un hélicoptère Panther ont participé à des exercices d'ampleur avec la marine italienne    Le Premier ministre de la RDC plaide pour le renforcement des relations maroco-congolaises    Nigeria. L'économie s'en sort malgré l'inflation    Maroc-Espagne : Le groupe terroriste démantelé posait «une véritable menace»    CPS de l'UA: le Maroc condamne fermement tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes    Xinhua. Ce que SAR le Prince Hériter Moulay El Hassan et le Président Xi Jinping se sont dits à Casablanca    Le Maroc avance vers une transformation juridique digitale    LDC UEFA. J5/ Le City victime d'une remontada; le Bayern se relance ; Arsenal, Atletico et Leverkusen prolifiques    LDC CAF.J1 / L'AS FAR en tête du groupe B    CCAF .J1: La RSB entre en lice ce soir    ESCA Ecole de Management, N°1 au Maroc et leader en Afrique francophone    La préfecture de police de Kénitra se dote d'une salle de commandement ultramoderne    Accidents de la circulation: 30 morts et 2.663 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Afrique du Sud. la criminalité explose    EU dodges question on Morocco relations after CJEU ruling    Spain cautious about Sahara airspace control shift to Morocco    «Morocco initiates talks with TikTok», says Culture Minister    Gestion des déchets ménagers: La Banque mondiale approuve un nouveau programme de 250 millions de dollars    Cours des devises du mercredi 27 novembre 2024    Vienne : Le Maroc met en lumière son expertise en matière de recherche nucléaire    Festival international du film du Caire : Mohamed Khouyi rafle le prix du meilleur acteur    Rabat : Clôture en apothéose de la 11ème édition du Festival Visa For Music    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    CPI : Un rescapé de l'holocauste «antisémite» ?    Etats-Unis ; Trump veut imposer des droits de douane à la Chine, au Canada et au Mexique    Le maillot du Raja et la carte du Maroc au cœur de débats    Un quotidien espagnol loue le charme de Chefchaouen "la ville aux mille nuances de bleu"    Sept artistes-photographes explorent l'identité féminine marocaine    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    La police espagnole loue la coopération sécuritaire avec le Maroc    Ligue des champions: Brest toujours au sommet, le PSG, City et le Real sommés de réagir    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Décryptage : La main de la sage-femme…
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 11 - 2010

On n'est plus dans un environnement normal de télévision publique qui a pour mission d'informer et d'expliquer tout en préservant le principe de l'intérêt de la Nation…
Lors de son passage à l'émission Hiwar de la première chaîne de télévision publique, il y a quelques semaines, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, a dit, à un certain moment de l'émission, une phrase très courte mais dont la portée est très significative par rapport à tout ce qui se passe sur la scène politique nationale. Il a juste rappelé le fameux dicton marocain qui dit «ma main et celle de la sage-femme…». Aujourd'hui, avec l'évolution de certains dossiers et la manière avec laquelle ils sont traités, on sent à quel point M. Benabdellah était très pertinent avec très peu de mots. Prenons pour exemple, le traitement médiatique sur les deux chaînes de télévision publiques des événements de Laâyoune. On remarque qu'il y a deux dimensions. La première concerne le volet informatif. A ce niveau, on doit reconnaître que tant la première chaîne comme 2M ont réussi à transmettre à l'opinion publique nationale la réalité de ce qui s'est passé à Laâyoune et à la tenir informée sur l'évolution de la situation depuis que l'affaire du camp de Gdim Izik a éclaté. Certes, il y a eu des petites erreurs de temps en temps comme le fait de passer une heure lors d'un télé-journal à vouloir prouver aux Marocains la mauvaise foi de la presse espagnole alors qu'il fallait la démontrer à l'opinion publique espagnole et internationale, mais, en général, l'aspect informatif a été bien géré. Il faut dire que le mérite en revient aux journalistes dans les deux télés qui, malgré le dénigrement systématique et injuste dont ils font l'objet de la part de certains milieux, restent de grands professionnels qui font leur travail avec abnégation et patriotisme. La deuxième remarque concerne l'aspect analyse et débat. Et là, on remarque qu'une main autre que celle de la sage-femme intervient. On n'est plus dans un environnement normal de télévision publique qui a pour mission d'informer et d'expliquer tout en préservant le principe de l'intérêt de la Nation, mais on se retrouve dans une ambiance de télévision sans identité. On ne reconnaît plus la télévision-service public, on se trouve face à de l'improvisation de gens qui veulent faire du populisme et démontrer leurs capacités personnelles à briser les tabous aux dépens d'une chose primordiale qu'est l'intérêt suprême de la Nation. Ainsi, on a vu le ministre de la Communication faire face à des attaques directes l'accusant, et à travers lui le gouvernement, d'être le principal coupable dans ce qui s'est passé dans les différentes étapes de l'affaire de Laâyoune. L'opinion publique a vu comment un journaliste de la télévision publique de Laâyoune interpelle le ministre de la Communication, son patron, pour lui exiger des explications sur les raisons qui ont poussé les responsables à refuser la retransmission en direct des pourparlers entre les miliciens des camps et les cadres du ministère de l'Intérieur. Il ne fallait plus que cela ! On a aussi vu l'animateur de l'émission abandonner son rôle de modérateur pour s'acharner hystériquement contre les dirigeants d'un émirat qui, jusqu'à nouvel ordre, demeure un Etat qui entretient des relations amicales avec le Royaume. Inacceptable sur une télévision publique ! Et on a vu aussi, sur 2M, un militant du Forum Vérité et Justice, revendiquer le droit des séparatistes à être invités à prendre la parole sur les deux chaînes de télévision publiques marocaines pour expliquer leur «point de vue». Le comble ! On a fait sur les deux chaînes publiques ce qui n'a pas été fait sur les télévisions espagnoles. On s'est jeté des pierres, on s'est accusé, on a montré que nos rangs n'étaient pas soudés et qu'on est fragile. Ce qui n'est pas vrai, par ailleurs. Car la Nation marocaine est forte et elle demeure très unie sur l'affaire du Sahara. Mais, il faut reconnaître que de tels dérapages provoquent chez le citoyen marocain une sorte de déstabilisation intellectuelle car il n'arrive pas à concilier ses convictions patriotiques et les dérives permissives à l'égard du séparatisme qu'il constate sur la télévision de son pays. N'est-il pas temps de mettre fin à l'intervention des autres mains et de confier l'accouchement à la seule main de la sage-femme ? Cela nous évitera de voir naître un bébé déformé conformément à l'adage marocain.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.