Bonne prestation du Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, mardi, lors de l'émission mensuelle de la première chaîne de la télévision nationale "Hiwar" animée par notre confrère Mustapha Alaoui. Invité de l'émission télévisée Hiwar, mardi, à l'occasion du lancement de l'opération "Recensement général de la population et de l'habitat de 2004", le Haut-Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi, a fait une très bonne prestation en passant en revue plusieurs thèmes d'actualité économique et politique. Recensement général, situation économique et prestation du gouvernement de Driss Jettou, ainsi que les relations entre son département et l'Exécutif sont les principales questions abordées par le haut-responsable chargé du Plan qui a fait preuve d'une grande capacité de communication et d'un esprit de synthèse remarquable. S'agissant de l'opération de recensement, M. Lahlimi a apporté des réponses exhaustives à toutes les questions soulevées par l'opinion publique et dont se sont fait échos les journalistes invités par Mustapha Alaoui. Répondant à une question sur les rumeurs concernant l'existence d'une implication des services de sécurité dans l'opération de recensement, le responsable du département du Plan a démenti toute ingérence de la police dans cette opération et insisté sur le caractère confidentiel de la mission des agents recenseurs. Ces derniers sont tenus de respecter la vie privée des personnes recensées et encourent, en cas de violation du secret professionnel, une peine d'emprisonnement. "Je vous assure que personne, en dehors du Haut-Commissariat au Plan n'intervient dans l'opération recensement et que les agents recenseurs ont été sommés de ne jamais révéler les secrets des familles qui leur ouvriront leurs portes", a-t-il indiqué. S'agissant des problèmes qui ont été dernièrement soulevés par certains agents lors de leur stage de formation concernant les indemnités relatives à la nourriture, M. Lahlimi a précisé qu'il s'agit de problèmes mineurs qui ont été vite solutionnés. S'agissant de l'intérêt de l'élaboration d'un Plan dans un monde marqué par des changements accélérés, le Haut Commissaire au Plan a précisé que la mission de son département consiste à établir différents scénarios de développement sur la base des données socioéconomiques nationales, régionales et internationales. Pour ce qui est du volet politique, M. Lahlimi a insisté sur la nécessité de la création d'un gouvernement cohérent sur le plan structurel. Il a ainsi rappelé l'existence d'une dispersion des secteurs ayant un caractère commun entre plusieurs départements ce qui rende difficile toute tentative d'élaboration d'une stratégie globale de développement. "Au Maroc, les gouvernements ont été toujours créés avec le souci de satisfaire les besoins des partis politiques en matière de portefeuilles ce qui a donné lieu à la création de plusieurs ministères ayant des compétences qui doivent normalement être regroupées", a-t-il expliqué. Enfin, en ce qui concerne la vie politique, M, Lahlimi a déploré le fait que les partis politiques n'arrivent pas encore à suivre l'élan des changements que le pays est en train de vivre. Pour ce qui de ses relations avec son parti, l'USFP, après sa nomination à la tête du Haut Commissariat au Plan, M. Lahlimi a répondu qu'il est "un homme de convictions et de principes" et qu'il s'identifie à toute formation qui défend ses principes". "Si mes principes sont défendus par l'USFP, je suis socialiste, si elles sont adoptées par le Parti de l'Istiqlal, je suis Istiqlalien, et si elles sont défendues par le PJD, je suis PJDiste", a conclu le haut Commissaire au Plan. Une conclusion qui veut tout dire quant à l'esprit d'ouverture et la capacité communicative de M. Lahlimi.