Zidane était là à la demande de Laurent Blanc, soucieux d'insuffler un esprit de compétiteur et de rappeler les exigences du haut niveau et l'importance du maillot bleu après le fiasco du Mondial-2010. Symbole de la génération des champions du monde de 1998 désormais au pouvoir à la tête de l'équipe de France de football, Zinedine Zidane est venu mercredi prodiguer ses conseils aux nouveaux Bleus.L'image a été saisissante au début de l'entraînement à Clairefontaine. Pendant que la plupart des joueurs s'échauffaient en courant autour du stade Pierre-Pibarot, quatre champions du monde discutaient de bonne humeur au bord de la pelouse: Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur, Alain Boghossian, l'un de ses entraîneurs adjoints, Fabien Barthez, entraîneur de gardiens sans aucune attribution mais tout de même présent sur la photo officielle, et Zinedine Zidane. Seul Jean-Louis Gasset, fidèle bras droit du sélectionneur, s'est invité dans leur conversation. Zinedine Zidane était là à la demande de Laurent Blanc, soucieux d'insuffler un esprit de compétiteur et de rappeler les exigences du haut niveau et l'importance du maillot bleu après le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud. «L'équipe de France n'est plus un vecteur essentiel et des joueurs nous le prouvent actuellement. Il faut que ça change (sinon) on aura toujours des problèmes», avait expliqué le nouveau sélectionneur au moment de l'annonce de sa liste pour expliquer la présence de Zidane mercredi. «Avoir un échange avec des joueurs d'une autre génération qui vont vous parler de manière libre, c'est de dire que malgré la carrière extraordinaire qu'on a fait, d'avoir joué en équipe nationale et d'avoir gagné des choses en équipe nationale, c'est quelque chose qui change votre vie, il faut que ça redevienne d'actualité pour les jeunes joueurs», avait-il ajouté. Arrivé à Clairefontaine peu avant l'entraînement, Zinedine Zidane ne s'est guère mêlé aux joueurs durant cette séance «ludique», selon les termes de Blanc, effectuée sous un soleil radieux et devant environ 300 spectateurs. Quand les joueurs se sont rassemblés dans le rond central pour un «toro», exercice de conservation du ballon, Blanc les a rejoints mais Zidane est une nouvelle fois resté à l'écart, avec Barthez. Au bout d'une grosse demi-heure d'entraînement, l'ancien capitaine s'est enfin approché des Bleus, soulevant les acclamations du public, pour des tennis-ballons. Il est pourtant encore resté auprès de ses connaissances puisqu'il s'est amusé avec Boghossian, Blanc, Barthez, Gasset et Philippe Mexès, l'un des quatre joueurs de l'actuelle équipe de France à l'avoir côtoyé en tant que joueur.