Les services vétérinaires de l'ONSSA ont déclaré 17 cas de fièvre du Nil occidental chez des chevaux dont huit ont succombé à la maladie. Un comité de vigilance a été mis en place pour suivre et évaluer la situation sanitaire nationale. La fièvre du Nil occidental refait surface au Maroc. 17 cas cliniques ont été constatés chez des chevaux par les services vétérinaires relevant de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) durant le mois d'août. Ces cas ont été déclarés dans seize exploitations. Selon un communiqué de l'ONSSA, il s'agit des communes rurales de Ouled Yahia Louta, Ziaida, Fedallate, Aïn Tizgha, la commune urbaine de Benslimane et dans la commune rurale de Benikhlef, relevant respectivement des provinces de Benslimane et de Mohammedia. Le communiqué précise que huit chevaux ont succombé à la maladie, après que les services vétérinaires relevant de l'ONSSA ont relevé ces cas, dans le cadre du système national de surveillance de l'état sanitaire du cheptel national contre les maladies animales. Dès la déclaration des premiers cas, des investigations épidémiologiques et anatomo-cliniques approfondies ont été réalisées. Les analyses de laboratoires effectuées au niveau des laboratoires vétérinaires nationaux et du laboratoire international de référence de l'OIE en Italie ont permis de confirmer la présence de la fièvre du Nil occidental chez les chevaux malades. La même source rassure en indiquant que la situation s'est stabilisée actuellement et qu'il n' y pas de quoi s'inquiéter. Un comité de suivi entre le ministère de l'Intérieur et de l'Agriculture et de la Pêche maritime suit de près la situation au niveau national. Aussitôt après la déclaration de cette maladie, plusieurs mesures ont été instaurées par l'ONSSA. Outre la mise en place d'un comité de vigilance chargé de suivre et évaluer la situation sanitaire nationale, il a été procédé à la mise sous surveillance vétérinaire continue et suivi rapproché de l'état sanitaire des chevaux dans les exploitations atteintes par les services vétérinaires relevant de l'ONSSA. Parmi les autres mesures figurent la désinsectisation des exploitations touchées par la maladie ainsi que la sensibilisation des éleveurs de chevaux sur les mesures de prévention à entreprendre afin d'éviter l'exposition des chevaux aux attaques des insectes vecteurs. D'autres mesures ont consisté en un renforcement de la surveillance épidémiologique de la maladie dans les provinces touchées et dans les zones prédisposées au risque d'apparition de cette maladie (présence de conditions climatiques favorables à la pullulation et la multiplication des insectes vecteurs de la maladie). Il a été procédé à une notification officielle de la maladie à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour rappel, cette maladie a déjà fait son apparition au Maroc en 1996 et en 2003. La fièvre du Nil occidental Le virus «West Nile» ou virus de la fièvre du Nil occidental est un arbovirus de la famille des Flaviviridae. Cette fièvre transmise à l'homme par les moustiques peut néanmoins se manifester par un syndrome de type pseudo-grippal, après 3 à 15 jours d'incubation. Des complications peuvent survenir et l'infection peut évoluer, dans moins de 15% des cas symptomatiques, vers une méningite aseptique et une encéphalite. La mortalité dépend de la virulence de la souche, du statut immunitaire et de l'âge des patients. Les oiseaux, qu'ils soient sauvages ou domestiques, constituent le réservoir principal du virus et les oiseaux migrateurs jouent un rôle essentiel dans sa dissémination, en permettant notamment son passage de l'Afrique vers les zones tempérées de l'Europe. Les moustiques s'infectent auprès des oiseaux, et peuvent contaminer l'homme et les mammifères comme les équidés.