Le Projet de l'énergie solaire et le Programme intégré de l'énergie éolienne se situent à la tête des chantiers structurants contribuant au développement économique et social du pays. Les énergies solaires et éoliennes constituent l'un des principaux chantiers menés durant la onzième année de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. En effet, le Maroc mise sur les énergies renouvelables et s'achemine à pas sûrs vers l'indépendance énergétique. Ces deux projets de grande envergure contribuent massivement au développement économique et social du pays. Ainsi , le lundi 2 novembre 2009, S.M le Roi Mohammed VI a présidé à Ouarzazate la cérémonie du lancement du «Projet marocain de l'énergie solaire». Ce projet intégré de production électrique à partir de l'énergie solaire rentre conformément dans le cadre de la mobilisation des ressources nationales en énergies renouvelables et la préservation de l'environnement. Ambitieux et réaliste, le « Projet marocain de l'énergie solaire» vise la mise en place en 2020 d'une capacité de production électrique à partir de l'énergie solaire de 2.000 MW sur cinq sites : Ouarzazate, Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah. Le but étant de relever d'importants défis, à savoir la réduction de la dépendance énergétique, la préservation de l'environnement par la limitation des émissions des gaz à effet de serre ainsi que la lutte contre les changements climatiques. À l'horizon 2020, ce projet permettra d'économiser en combustibles 1 million de tonnes équivalent pétrole et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2. Tenant compte de ses facteurs, le Maroc sera un acteur de référence dans le solaire et un carrefour des échanges électriques du pourtour méditerranéen. Par ailleurs, la région du Nord, plus précisément Dhar Saadane de la province de Fahs-Anjra a abrité, lundi 28 juin 2010, sous la présidence effective de S.M le Roi Mohammed VI, la présentation du Programme marocain intégré de l'énergie éolienne. D'un investissement total de 31,5 milliards DH, le programme garantit un développement soutenu et un accompagnement adapté des besoins en énergie propre. Dans ce sens, le programme promeut l'édification de nouveaux parcs éoliens qui porteront la puissance électrique installée d'origine éolienne de 280 MW actuellement à 2.000 MW en 2020. De plus, ce nouveau programme englobe en lui une intégration industrielle de la filière éolienne parallèlement à la promotion de la recherche-développement et de la formation dans ce domaine. Par la même occasion, le Souverain a inauguré le Parc éolien de Tanger I «Dahr Saadane». D'une puissance de 140 MW, le parc comprend 165 aérogénérateurs, 165 mats supports, 4 stations météorologiques et un poste élévateur 33/225 KV. Le parc éolien de Tanger I (Dhar Saadane) se veut le plus grand parc d'Afrique. Il contribuera à hauteur de 2,5 % à la satisfaction de la demande nationale en énergie. D'un investissement global estimé à 2,75 milliards de dirhams, le projet porte la contribution de l'éolien à la puissance installée du parc national de production à environ 250 MW. Le nouveau parc, d'une longueur de 42 km, est développé en deux zones : la première, située à Dhar Saadane (22 km au sud-est de Tanger), est constituée de 126 éoliennes, tandis que la seconde zone, située à 12 km à l'Est de Tanger, comprend 39 éoliennes. Le parc éolien de Tanger est un ouvrage de production d'énergie électrique à partir de l'énergie cinétique du vent, disposant d'une productibilité moyenne annuelle de 526,5 GWH. Il comprend principalement 165 aérogénérateurs d'une puissance unitaire égale à 850 KW, 165 appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection ainsi qu'un réseau souterrain d'évacuation d'énergie vers le poste de Melloussa et quatre stations de mesure de vent. L'exploitation du parc sera entièrement assurée par l'ONE, alors que la maintenance lourde des éoliennes sera confiée au fabricant espagnol Gamesa Ealica. Le parc permettra une économie de fioul de 126.000 tonnes par an et une réduction d'émissions de gaz à effet de serre de 368.000 tonnes de CO2/ an. Dans une optique globale, le programme marocain intégré de l'énergie éolienne ainsi que le projet marocain de l'énergie solaire permettront de réduire les importations d'énergie du Royaume en économisant chaque année 2,5 millions de tonnes équivalent pétrole en combustible, évitant ainsi l'émission de près de 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Se référant à une déclaration de Amina Benkhadra, ministre de l'Énergie, des Mines, de l'eau et de l' environnement «les centrales fonctionnant avec des énergies renouvelables représenteront 42 % de la capacité électrique totale installée à l'horizon 2020. Le solaire, l'éolien et l'hydraulique devraient occuper chacun 14%». De part ces investissements structurants, le Royaume, sous l'égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, confirme de jour en jour sa position à l'avant-garde des pays les plus avancés dans le domaine des énergies renouvelables sur le plan africain et méditerranéen.