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Éditorial
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 07 - 2010

Il y a ceux qui voient dans leur attachement «discursif» ou rhétorique à la démocratie comme une stratégie conjoncturelle d'accès au pouvoir.
L'islamisme marocain est-il définitivement fâché avec la démocratie? La réponse est variable, nuancée ou tranchée selon le courant auquel on s'adresse. Si les Salafistes font peu de cas de la chose «occidentale et impie», on peut le comprendre: ils ont choisi la voie du terrorisme et de l'attentat suicide comme expression criminelle d'un modèle de société apocalyptique. Les intégristes, comme ceux d'Al Adl Wal Ihsane, eux, ont formellement rejeté la démocratie— un attrape-nigaud pour non croyants — et, souvent, en marge de la loi pratiquent un «confrérisme» aux relents fascisants qui parfois éclate au grand jour, d'une manière sordide, comme c'est le cas dans l'affaire de l'avocat jugé clandestinement par ses ex-frères. Il reste le troisième courant, le plus attachant peut-être, car c'est celui qui fait le plus d'efforts apparents d'intégration, celui de l'islamisme marocain parlementaire. Cet islamisme électoral s'est construit sur une préemption politicienne des valeurs religieuses dans un pays où cette «thématique» est exclue par la loi du champ politique et relève, surtout, par la Constitution, d'une manière exclusive, de la compétence du Commandeur des croyants qui se trouve également être le chef de l'Etat. Le rapport à la démocratie de ce dernier courant est très discuté, voire discutable. Il y a ceux qui voient dans leur attachement «discursif» ou rhétorique à la démocratie comme une stratégie conjoncturelle d'accès au pouvoir. Les lendemains qui chantent, forcément, n'étant pas garantis. Ou, par contre, un vrai choix politique qui fait qu'un parti politique peut avoir un référentiel musulman — une nécessité politique et une amélioration de l'offre partisane — sans sortir de la communauté des croyants à la démocratie. Dans ce domaine les intentions comptent peu. Ce sont les faits qui sont déterminants. Le PJD, pour le nommer, a une responsabilité morale écrasante dans toutes les déviances qui peuvent toucher la mouvance islamiste. C'est sa capacité de dénonciation, claire, permanente et nette, de ces déviances qui peut fonder sa vraie identité ou la justifier. Or ce parti louvoie, se tait, détourne le regard, voit ailleurs, monte des cabales, se lance dans la production industrielle de fausses fatwas, etc. il perd fatalement son utilité démocratique en brouillant les lignes. Et l'opinion publique doute sérieusement de son apport à la construction de la démocratie. Que dit le PJD sur l'affaire de l'avocat d'Al Adl Wal Ihsane jugé illégalement par ses ex-amis ? Rien. C'est là où le silence devient une faute morale avant de devenir une collusion objective.

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