Développer la gestion des ressources humaines dans les administrations africaines, tel est l'objectif majeur d'un séminaire organisé du 21 au 25 juin à Tanger. Le Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (CAFRAD) a organisé du 21 au 25 juin à Tanger un séminaire sur la valorisation des ressources humaines dans les administrations africaines. Selon les organisateurs, ce séminaire était destiné entre autres aux secrétaires généraux des ministères et des autres institutions de l'Etat ainsi que les directeurs et chefs de départements de gestion des ressources humaines dans les services publics. Cette manifestation s'est assignée pour objectif «d'examiner et d'améliorer les politiques de gestion des ressources humaines dans les services publics à travers les perspectives de développement de l'Afrique au 21ème siècle», selon les organisateurs. Les participants à cette manifestation de cinq jours ont tenté de dresser un état des lieux du service public en Afrique tout en les présentant comme un moyen important de développement au 21ème siècle. Ils ont encouragé, à cet effet, les pays africains à accorder une attention particulière à l'investissement humain, «par le perfectionnement et l'utilisation à bon escient du personnel, comme base pour l'amélioration de la performance des organisations des secteurs public et privé». Lors de la séance inaugurale de ce séminaire, Stéphane Monney Mouandjo, expert en innovation, réforme et modernisation de l'administration et des institutions publiques au CAFRAD, a indiqué que le développement des pays africains par les services publics devrait constituer une des missions fondamentales permettant à l'Afrique de prendre toute sa place au 21ème siècle. Il a poursuivi que cela ne pouvait être réalisé sans la conjugaison de plusieurs facteurs dont la formation permanente, le partage des connaissances et la concertation ainsi que la maîtrise des nouvelles technologies de l'information et la communication. «Aujourd'hui, l'expérience de l'e-administration constitue une solution au problème de lenteur dans le traitement des dossiers par les services publics en Afrique. L'accompagnement du développement passe aussi par la maîtrise de ces outils, qui sont devenus incontournables dans nos services publics». L'intervenant a poursuivi que l'accompagnement du développement à travers le service public en Afrique passait par deux éléments fondamentaux, à savoir la création d'un environnement de travail propice au développement des capacités professionnelles et personnelles des agents et un système d'évaluation conforme avec les missions assignées au service concerné. «La motivation des personnels des services publics de manière à les maintenir à leur poste de travail. Cela passe par le respect des individus, de leurs droits mais aussi par le paiement des salaires compatibles avec le travail exigé», a-t-il affirmé. Les participants à cette manifestation ont traité de plusieurs thèmes dont « Les services publics de l'Afrique du 21ème siècle», «Le personnel des services publics de l'Afrique du 21ème siècle » et « Les technologies de l'information et de communication dans la gestion des ressources humaines».