Après plusieurs manifestations dans les plates-formes de l'INDH, la sensibilisation contre les méfaits du tabagisme a ciblé cette année lieux publics et établissements scolaires. à l'instar de l'ensemble des villes du Royaume, Oujda a célébré, lundi 31 mai, en grande pompe la Journée mondiale sans tabac grâce aux multiples actions de sensibilisation organisées dans les endroits publics, établissements scolaires et autres lieux professionnels. Cette journée a été placée cette année sous le signe «Sensibiliser davantage les jeunes aux méfaits du tabac». L'ensemble des initiateurs de ces activités ont essayé de répondre à une double attente : lutter contre ce fléau dans les établissements scolaires et interpeller les fumeurs dans les lieux publics pour qu'ils respectent les lois décrétées en ce domaine. De ce fait, l'Académie régionale de l'enseignement et de la formation, les délégations de l'Education nationale et du ministère de la Santé, ainsi que plusieurs associations ont animé plusieurs activités pédagogiques, sportives et éducatives. Elles ont aussi programmé divers concours artistiques pour célébrer cette journée dans un esprit festif pour permettre à la population cible de débattre en toute franchise mais surtout avec une réelle écoute des tenants et aboutissants d'une campagne qui se veut rationnelle. Par ailleurs, des milliers de dépliants, d'affichettes, prospectus et autocollants ont été distribués dans des carrefours et les boulevards les plus fréquentés. «Le choix de ces actions pour la célébration de la Journée mondiale sans tabac ne relève pas du hasard, mais plutôt d'un constat alarmant au niveau de nos établissements scolaires», ont précisé plusieurs pédagogues et enseignants lors des activités organisées aux lycées Oued Eddahab et Charif El Idrissi. Les jeunes sont devenus une proie privilégiée notamment de la part des vendeurs en détails qui ont poussé comme des champignons aux alentours des collèges et des lycées, ont souligné par ailleurs d'autres parents. «Pis encore, le tabagisme encourage les jeunes à être sous l'effet d'autres dépendances à l'instar de la chicha, maâjoune et autres drogues», ajoute les mêmes parents. «Malgré la loi antitabac n°15-91 de 1996 qui interdit le tabac dans certains lieux publics, on constate que plusieurs personnes ne respectent pas cette réglementation», a déclaré Sabah Taibi, présidente de l'Association Touche de guérison de lutte contre le cancer. Et d'ajouter : «Nous avons choisi cette année dans le cadre du programme national de lutte contre le cancer, initié depuis le 24 mars 2010 par SAR la Princesse Lalla salma et en collaboration avec le ministère de la Santé, de cibler les lieux publics et professionnels en impliquant, avec nous, les non-fumeurs qui sont obligés de défendre leur santé pour qu'ils ne soient plus empoisonnés par les fumeurs et de fait se prémunir contre les effets nocifs du tabagisme passif». «Il est temps de changer d'approche et d'expliquer aux fumeurs qu'ils sont doublement nuisibles : pour eux-mêmes mais aussi pour leurs proches, amis ou collègues», a expliqué Yamna Fatmi, conseillère juridique de l'Association «Touche de guérison» lors de la manifestation tenue lundi soir au carrefour du parc Lalla Aicha au profit des conducteurs et piétons.