Le rideau est tombé, mercredi, sur la 2ème édition du théâtre universitaire d'Oujda après la présentation de neuf pièces de théâtre et la tenue d'une table ronde sous le thème «Théâtre et éducation». Les planches des complexes culturels municipaux d'Oujda et de Jerada, ainsi que ceux du cinéma le Paris viennent d'abriter la seconde édition du théâtre universitaire d'Oujda. Une édition organisée sous le thème «Théâtre et éducation» et qui fut marquée par la présentation de pièces de bonne facture. Des spectacles qui n'ont rien à envier au théâtre professionnel avec une maîtrise de la scène qui ne cesse de s'améliorer grâce notamment aux apports des différents ateliers universitaires qui dispensent des cours d'art dramatique. Le thème choisi pour cette édition «Théâtre et éducation» s'inscrit dans un projet d'envergure se rapportant au plan d'urgence et qui stipule de relancer sur de bonnes bases l'enseignement universitaire. Une approche qui focalise sur l'importance des ressources humaines dans tout projet de développement, nous fait-on savoir auprès des organisateurs. En somme, une animation culturelle qui aspire de devenir un événement incontournable pour l'Oriental. En assumant ce rôle d'animation culturelle, l'Université Mohammed Premier se veut incubatrice de vie culturelle citadine qui oscille entre l'animation festive et les débats universitaires pointus. S'exprimant lors d'un point de presse tenu à cette occasion, Mohammed El Farissi, président de l'UMP, n'a pas caché sa satisfaction de voir le festival universitaire d'Oujda prendre des élans prometteurs grâce à la dynamique artistique qu'il a insufflé à l'activité théâtrale dans sa globalité au niveau de l'Oriental. «Aussi plusieurs talents se confirment-ils au fil des jours. Cela nous a encouragé à adhérer au réseau international du théâtre universitaire avec la possibilité d'accueillir son festival international de 2014», a expliqué M. El Farissi. Et d'ajouter : «l'UMP vient de débloquer 750 millions de centimes pour construire un complexe artistique au niveau de l'enceinte universitaire. Cela réconforte l'UMP dans son ouverture sur son environnement culturel et socio-économique et lui permet de contribuer au développement que connaît la région», a-t-il conclu. Ceci dit, la pratique du théâtre n'est pas réglementée au niveau de l'université marocaine. C'est ce qu'a expliqué à ALM Abdelkader Gonegai, directeur du festival international du théâtre universitaire de Casablanca. «L'université peut former ses étudiants dans l'ensemble des arts qui existent mais il faut ponctuer cette formation par des diplômes reconnus pour motiver et encourager ceux qui optent pour ce type d'enseignement». Le théâtre universitaire a besoin de mettre à sa disposition des moyens financiers et humains mais surtout des textes juridiques pour qu'il soit enseigné en tant que filière diplômante, se sont convenus à rappeler les participants à la table ronde tenue à cet effet. Le statut des ateliers au sein du système actuel n'a aucun positionnement de cursus. Cela sanctionne l'étudiant qui se consacre au théâtre. «L'idéal serait de capitaliser l'effort des étudiants qui optent pour le théâtre comme apprentissage», ont souligné plusieurs intervenants.