Deux associations sahraouies de défense des droits de l'Homme dénoncent les actes provocateurs de certains ressortissants espagnols. Des associations actives dans les provinces du Sud s'insurgent contre la campagne de provocation menée par les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc. L'Association des victimes de la torture du front Polisario, basée à Laâyoune, et le Forum sahraoui de lutte contre la torture et le racisme, basé à Boujdour, ont dénoncé, dimanche 18 avril, les actes provocateurs de certains ressortissants espagnols «qui encadrent, orientent et financent des individus à la solde des services secrets algériens». Les deux associations de défense des droits de l'Homme affirment, dans un communiqué cité par la MAP, que «ces Espagnols, qui profitent du climat de liberté, de tolérance et d'ouverture démocratique qui prévaut dans le Royaume, sont en fait des victimes de la propagande mensongère pratiquée par le Polisario en Espagne». «Ces personnes, qui font fi du passé commun de bon voisinage, doivent reconsidérer leurs attitudes et cesser d'aggraver la situation et le martyre enduré par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, dans le sud algérien», estiment les associations. Les deux ONG soulignent que l'avenir va prouver à ces personnes «qu'elles avaient tort et qu'elles étaient victimes d'une propagande tendancieuse». Contacté par ALM, Ahmed Tarouzi, président de l'Association des victimes de la torture du front Polisario, affirme que les ressortissants espagnols auteurs des actes de provocation sont plus radicaux que le Polisario lui-même. «Nos adversaires ont exploité le climat d'ouverture que connaît le Maroc pour nuire à notre cause sacrée. En effet, des ressortissants étrangers, et particulièrement des Espagnols, s'activent dans les provinces du Sud contre la marocanité du Sahara à travers des actes provocateurs. Ces personnes sont plus radicales que le front séparatiste lui-même. Elles sont manipulées par les séparatistes de l'intérieur et de l'extérieur. Nous avons adressé dans ce sens une lettre à l'ambassadeur d'Espagne à Rabat, l'invitant à intervenir pour expliquer à l'opinion publique espagnole qu'entre le Maroc et l'Espagne il y a toujours eu un climat de bon voisinage», précise M. Tarouzi. Pour sa part, Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, partage le même avis. «Plusieurs personnes qui prétendent être des observateurs internationaux multiplient les actes provocateurs dans les provinces du Sud. A mon avis, ces personnes, dont la majorité sont des Espagnols, sont des mercenaires ni plus ni moins. Ces mercenaires sont de deux catégories. Soit des ressortissants espagnols acharnés contre nous et qui n'ont pas quitté le Maroc après la Marche Verte. Soit des avocats médiocres sans carrière professionnelle qui cherchent à se faire de l'argent auprès du Polisario. Certains, même s'ils ne sont pas journalistes, viennent créer des événements chimériques pour prendre par la suite des photos et les vendre aux adversaires», ajoute-t-il. Mohamed Taleb met en garde contre les risques que peuvent engendrer de telles pratiques. «Le risque émane du fait que le citoyen marocain ne supporte plus de tels agissements. Cela pourrait tourner mal. A titre d'exemple, lors d'une récente manifestation, deux ressortissants étrangers venus semer la zizanie à travers des propos provocateurs allaient être agressés par les citoyens acharnés. Heureusement que les forces de l'ordre sont intervenues à temps», indique-t-il.