Dans cet entretien, le président de l'AIZIG, Zouhaïr Magour, nous parle de la place qu'occupe la zone industrielle de Gzenaya dans l'économie locale ainsi que du projet de sa réhabilitation. ALM : Quels sont les moyens employés pour que la zone industrielle de Gzenaya soit protégée des effets des intempéries ? Zouhaïr Magour : La zone industrielle de Gzenaya n'avait subi aucune dégradation malgré les intempéries qu'a connues Tanger en octobre 2008. Nous nous sommes préparés, cette année, pour nous protéger contre les effets de la saison hivernale. L'AIZIG a organisé entre les mois d'octobre et de novembre 2009 une campagne de curage. Cette campagne qui a connu la mobilisation des opérateurs de la zone s'est déroulée en collaboration avec nos équipes, Amendis et Amanor. Nous avons décidé depuis de faire de cette campagne une manifestation annuelle en vue de protéger notre zone des fortes pluies que connaît Tanger en hiver. Comment se positionne la zone industrielle de Gzenaya dans le tissu industriel local ? La zone industrielle de Gzenaya jouit d'une situation géographique stratégique. C'est une nouvelle zone créée au sud et à l'entrée de la ville de Tanger. Elle est située à deux minutes de l'autoroute et très proche de l'aéroport. Et elle se trouve à un emplacement géoéconomique privilégié, qui la lie avec la zone franche de Tanger (TFZ). Elle a réussi à attirer de grands investisseurs nationaux et étrangers qui développent leurs activités au sein de la zone. Beaucoup d'importants groupes industriels espagnols y sont déjà implantés ou en cours d'installation. Pourtant la zone industrielle de Gzenaya souffre toujours d'un manque d'infrastructures. Comme l'a signalé le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, lors de sa dernière visite à Tanger, une zone industrielle doit être dotée d'une véritable infrastructure pour pouvoir se transformer en un parc industriel. Notre zone n'est pas encore en passe d'obtenir ce statut. C'est la société MEDZ, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion, qui est engagée de réaliser les travaux de réhabilitation de la zone. Laquelle ne dispose pas de bouches et poteaux d'incendie. 60 % de cette zone souffrent d'une absence de l'éclairage public. Cela crée un sentiment d'insécurité, le soir, à l'heure de la sortie des employés de leur travail. D'ailleurs, le rapport de l'expertise établi par l'Office national d'électricité (ONE) fait part que le coût des travaux de réhabilitation et d'éclairage public s'élève à deux millions de dirhams. Notre budget ne nous permet pas de réaliser ces travaux. C'est pourquoi nous demandons à notre aménageur MEDZ d'intervenir pour le lancement des travaux de la réalisation de bouches et poteaux d'incendie, la chaussée et l'éclairage public. Quels sont vos projets pour la revalorisation de la zone ? Nous sommes en phase d'étude pour la signature d'un protocole de coopération entre l'AIZIG et la Chambre de commerce, d'industrie et de navigation de Séville. Ce protocole vise à promouvoir l'échange entre les deux parties d'informations d'ordre économique, social et juridique. L'objectif principal de ce protocole est d'identifier les opportunités de négociation en faveur des deux parties et d'organiser conjointement des manifestations économiques et commerciales dont les salons et les foires.