Dans le but de promouvoir la capacité d'agir des émigrés marocains de la región de Murcie dans le déveleppement productif de l'Oriental, plusieurs organismes maroco-espagnols ont lancé un partenariat de co-développement. Sur initiative conjointe de la Communauté européenne et le PNUD sur les flux migratoires et le développement, l'Association Solidarité et développement Maroc organise vendredi 15 janvier à Taourirt des journées de sensibilisation sur la création d'entreprises et l'encouragement du tissu productif. Une action de co-développement impliquant la région de Murcie (Espagne) et l'Oriental dans un programme d'accompagnement qui vise entre autres les ressortissants marocains résidant à Murcie et qui préfèrent investir dans leur région d'origine. C'est aussi une opportunité pour l'Association Solidarité et développement Maroc et ses partenaires espagnols, la CEPAIM, la CREA et la Direction générale de l'immigration de Murcie pour appuyer la création d'activités génératrices de revenus au niveau de l'Oriental et de Murcie. Une approche complémentaire du programme «Tawassoul» qui vise à mettre en réseau les acteurs locaux de développement qui encouragent ce type de partenariat au niveau des deux régions. C'est un programme qui se développe sur quatre axes: le culturel, l'économique, l'éducation et l'axe social. «Ce projet qu'on lance aujourd'hui avec une sensibilisation sur la création d'entreprises fait partie du volet économique du programme Tawassoul», a précisé Hachmi Bentahar, président de l'Association Solidarité et développement Maroc. Il a par ailleurs expliqué à ALM que dans le cadre de cet axe économique, «on développe les relations entre les deux régions grâce à l'opportunité d'un financement qui est assuré par des instances internationales et qui encourage Espagnols ou Marocains de Murcie à investir dans la région de l'Oriental». Il est à préciser que ce programme vise aussi les entreprises qui n'arrivent pas à réussir dans leurs actions. «La cible c'est la catégorie sociale qui souffre le plus de difficultés et qui souhaiterait créer sa propre activité grâce à notre appui. C'est le cas des migrants circulaires à l'instar des femmes saisonnières marocaines qui travaillent en Espagne», a ajouté M. Bentahar. De son côté, Angel Lopez Moreno, directeur du programme de la fondation CREA Entreprise, a déclaré à ALM que cette coopération ambitionne d'accompagner les entrepreneurs en difficulté pour délimiter le champ d'action de leurs idées d'affaires. «En somme, c'est les initier à créer leurs plans d'affaires et maîtriser les techniques du montage financier», a-t-il précisé. Même son de cloche chez Antonio Garcia-Nieto Gomez-Guillamon, conseiller de la politique sociale à l'égard des femmes de l'immigration, qui a expliqué que cette action conjointe entre l'UE et le PNUD vise à peaufiner les rapports entre l'immigration et le développement. «C'est un travail que nous avons déjà réalisé avec les marocains qui se trouvent à Murcie et qui optent pour leurs régions d'origine pour monter leurs entreprises». Et d'ajouter : «il y a déjà une quinzaine de personnes et onze activités patronales qui ont exprimé leurs intentions de s'impliquer dans cet axe de co-développement pour un budget de 184.524 euros».