Selon le ministre des Affaires étrangères qui participait mardi, à Tripoli, à la 29ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UMA, le succès de l'UMA est «tributaire de la levée des conditions irréalistes liées aux différends régionaux». «Les partenariats que les pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) oeuvrent à mettre en place avec les regroupements régionaux sont voués à l'échec à défaut d'une normalisation totale des relations entre tous les Etats membres de l'UMA», a affirmé, mardi à Tripoli, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, à l'ouverture des travaux de la 29ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UMA. M. Fassi Fihri a ajouté que «le succès de ces partenariats est tributaire également de la levée des conditions irréalistes liées aux différends régionaux qui entravent l'élan de l'union maghrébine». Le ministre des Affaires étrangères a appelé les pays membres de l'UMA à apporter davantage de crédibilité à cette Union. «Pour être franc, ces partenariats n'ont aucune chance d'aboutir en l'absence d'une réelle volonté politique de dépasser cette situation d'immobilisme», a insisté M. Fassi Fihri. Ce dernier a, en outre, salué les efforts continus que le guide de la révolution libyenne ne cesse de déployer en faveur de la construction maghrébine, la consécration de la pensée unioniste et d'intégration et la lutte contre les caprices de division, de scission et d'adversité. «Le Maroc réitère son appel à renforcer la construction maghrébine sur des bases solides et saines et insiste que le respect de la déclaration de Marrakech, de ses nobles principes et de ses objectifs ambitieux est de nature à relancer l'intégration maghrébine», a souligné M. Fassi Fihri. Il a ajouté, dans ce sens, que SM le Roi Mohammed VI est soucieux de faire de l'UMA un regroupement régional influent, capable de relever les défis de développement et l'impératif sécuritaire imposés par la conjoncture internationale et régionale. Après avoir affirmé que l'UMA n'est pas uniquement une revendication maghrébine, le ministre a indiqué que plusieurs grandes puissances appellent aussi à la dynamisation des structures de l'Union et à la levée des entraves entre ses membres pour leur permettre de nouer des partenariats à la faveur d'un espace maghrébin intégré. Le chef de la diplomatie marocaine a de même, appelé à saisir toutes les opportunités et à engager un dialogue responsable et constructif autour du devenir du Maghreb en tenant compte du coût de l'inaction. «L'intégration maghrébine apporte une sorte d'immunité à la région contre les crises économiques et financières et les risques sécuritaires et renforcera le rôle de l'UMA pour s'ériger en tant qu'acteur politique influent et partenaire stratégique agissant dans son environnement régional», a-t-il dit.