Plus de 50.000 professionnels ont été présents à la 30ème édition du Salon international World Travel Market, organisée à Londres du 9 au 12 novembre. S'érigeant en deuxième position après le Salon international de Berlin, le Travel World Market constitue l'un des salons les plus importants pour l'industrie du tourisme. Cette 30ème édition qui intervient dans des circonstances de crise mondiale a connu une grande participation des différentes destinations. La participation marocaine vient ainsi pour renforcer sa position face à une concurrence rude avec les destinations voisines notamment l'Egypte, la Turquie et la Tunisie. «Ce salon est l'un des plus grands salons au monde, il est certain que les circonstances de crise ont touché ce marché (baisse de 13%), cependant, tous les contacts avec la plupart des tour-opérateurs qu'on a eus au cours de ce salon montrent qu'il y a certaines prémisses de reprise», annonce à ALM le ministre du Tourisme Mohamed Boussaid. La participation marocaine avec la présence des CRT des villes d'Agadir, Marrakech, Fès et Casablanca, entre autres, aux côtés de l'Office national marocain de tourisme et la RAM a permis de présenter les potentiels des destinations marocaines. «Nous avons focalisé notre attention sur trois points au cours de ce salon. Dans un premier point, nous avons voulu présenter les nouveaux produits notamment Saïdia et Mazagan et vendre les nouvelles capacités qui sont en train d'arriver massivement notamment pour Marrakech qui augmente sa capacité cette année de 20% et insister sur les autres destinations qui sont bien appréciées par le marché britannique notamment Fès, Agadir et Tanger», souligne le ministre. Cependant, pour la destination marocaine, le volet aérien a toujours constitué un handicap majeur : «Le deuxième point c'est de retrouver la capacité vol et siège que l'on a perdue il y a de cela un an et demi de plus de 30% de la capacité avec l'absorption réalisée par British Airways et c'est ce que nous allons trouver bientôt. Cet hiver nous retrouvons partiellement ces capacités puisque les compagnies aériennes low cost envisagent de mettre de nouveaux vols dont une grande partie est déjà ouverte. Je pense que les fréquences aériennes vont augmenter de 10% cet hiver», explique M. Boussaid. Côté communication et promotion, le Maroc a encore des efforts à consentir dans ce cadre. «Le troisième point consiste à annoncer la politique de communication sur ce marché dans le cadre du programme normal mais aussi dans le cadre du programme exceptionnel que le gouvernement a mis en place à travers la dotation 300.000 dirhams de l'Office du tourisme décidé par le gouvernement», nuance le ministre Boussaid. Certes, la participation marocaine à ce salon a permis d'avancer et de concrétiser les accords dans le cadre du renforcement des liaisons aériennes reliant la destination marocaine à ce marché mais pour les professionnels du secteur rencontrés sur les lieux, l'insatisfaction demeure en matière du stand marocain qui a omis de mettre en avant les richesses à la fois culturelles et naturelles de la destination Maroc ainsi que l'étroitesse de l'espace dédié à la destination Maroc, toujours en comparaison avec les destinations conquérantes notamment l'Egypte et la Tunisie qui se trouvaient juste en face du stand marocain. Le Maroc est aujourd'hui programmé au niveau du Royaume–Uni par plus de 199 TO indépendants, intégrés, on-line ainsi que les bedbanks, les low-cost et les grandes compagnies de croisière. Les faiblesses auxquelles le Maroc devrait dorénavant remédier se situent au niveau des réservations directes au moment où la principale source d'information et de réservations pour les Anglais demeure l'Internet. La recette pour la conquête de ce marché repose en grande partie sur une adéquation qualité-prix, la promotion et communication sans passer outre l'un des poumons de l'industrie touristique et qui demeure le renforcement du volet aérien. Envoyé spécial : Majda Saber