Kitin Munoz, ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO, vient de publier un nouvel ouvrage sur le Moussem de Tan-Tan. «Le Moussem de Tan-Tan, chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité», est le titre choisi par Kitin Munoz Valcarcel, pour son nouvel ouvrage. Comme son titre l'indique, l'ouvrage parle du célèbre Moussem de la ville. En effet, ce Moussem a repris, en 2005, ses activités après trente années d'absence, et s'est vu gratifier d'un statut privilégié. Ce statut est dû au fait qu'il est considéré comme le plus grand rassemblement de nomades en Afrique du Nord. Ainsi, la ville a été inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité. Dans cet ouvrage, Kitin Munoz relate la genèse du Moussem de Tan-Tan, une grande manifestation annuelle réunissant une trentaine de tribus nomades qui avaient pris une forme structurée en 1963. Mais elle a été suspendue durant les débuts des années 70 avant d'être relancée fastueusement en septembre 2005, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. L'ouvrage, paru en deux versions bilingues (français-anglais et espagnol-arabe), est le fruit d'un partenariat entre l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud, la maison d'édition espagnole Planeta et l'appui financier de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et du Conseil provincial de Tan-Tan. Cet ouvrage a été présenté fin octobre dernier au siège de l'UNESCO à Paris, lors d'une cérémonie solennelle. Natif de Tarfaya en 1958, Kitin Munoz affirme avoir reçu un livre, il y a une dizaine d'années de cela, un soir à Sidi Ifni, sur le Moussem de Tan-Tan et dont les photos avaient suscité son intérêt pour ce grand festival nomade où, une semaine durant, se retrouvaient des tribus marocaines et d'autres provenant de Mauritanie, du Sénégal, du Niger, du Mali et d'ailleurs. Des retrouvailles qui se déroulaient autour de chants, de fêtes, de courses, de récits et de poèmes. Cet intérêt pour le festival va le mener à user de son entregent auprès de ses pairs à l'UNESCO, afin que cette manifestation soit proclamée parmi les chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.