Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a affirmé que le Maroc rejette la désinformation faite par certains médias de l'interpellation d'Aminatou Haidar. Le Maroc rejette les allégations médiatiques à propos de l'interpellation de la dénommée Aminatou Haidar à l'aéroport de Laâyoune. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a affirmé, samedi 14 novembre, que le Maroc rejette totalement les allégations de certains médias et organisations étrangères, qui se sont empressés à recourir à la désinformation, faisant état «d'arrestation», de «pression», de «contrainte exercée» sur la dénommée Aminatou Haidar ou encore de «violation de la légalité internationale». «Aminatou Haïdar n'ayant pas voulu remplir les formalités ordinaires d'usage, elle a été, sans aucun préjudice moral ou physique, retenue dans la zone internationale de l'aéroport Hassan 1er de Laâyoune», a expliqué Taïeb Fassi Fihri dans une déclaration à la MAP, en marge de la réunion de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques de la Chambre des représentants. Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué que des membres de la famille de la dénommée Aminatou Haidar ont pu discuter avec elle et assisté à la signature par elle de déclarations faites en présence du procureur du Roi. Aminatou Haidar a «clairement rejeté» sa nationalité marocaine dans ces déclarations. Elle a repris l'avion, samedi matin, poursuit la même source, vers les Iles Canaries d'où elle provenait. Selon le ministre des Affaires étrangères, le comportement de la dénommée Aminatou Haidar suscite plusieurs interrogations. «Pourquoi Aminatou Haidar a-t-elle choisi aujourd'hui de ne pas reconnaître sa nationalité marocaine après avoir usé et abusé, des années durant, du passeport marocain, au service de son activisme à l'étranger, encadrée par les chancelleries algériennes?», s'est-il demandé. «Pourquoi a-t-elle averti, prévenu et contacté, au préalable, des médias étrangers pour l'instrumentalisation de la réaction pourtant légitime et légale des autorités marocaines?», s'est interrogé, par ailleurs, M. Fassi Fihri. Le ministre a indiqué que depuis deux ans le Maroc attire l'attention et prévient que les autres parties ont eu recours à une stratégie soutenue matériellement, programmée diplomatiquement et encadrée médiatiquement. «Quelques personnes, dont Aminatou Haidar ont été identifiées et recrutées à cette fin. Elles agissent toutes sur instructions des autres parties et avec leur soutien et leur encadrement», a fait savoir M. Fassi Fihri, ajoutant qu'il ne s'agit pas de militants supposés des droits de l'Homme ou de la liberté d'expression mais bel et bien «de personnes qui travaillent au service d'un agenda défini à l'extérieur par les adversaires connus de l'intégrité territoriale du Royaume». «L'objectif exclusif de ce plan est, en fait et manifestement, de contrecarrer les avancées significatives qu'a connues le dossier du Sahara marocain au niveau international et des Nations Unies et en particulier la nouvelle dynamique de négociations, engagée à la faveur de l'initiative marocaine d'autonomie», a conclu le ministre.