Après le retour de Haidar la pression monte sur Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Le chef de la diplomatie marocaine est dans l'œil du cyclone. Selon les observateurs de la scène politique nationale, le retour de la séparatiste Aminatou Haidar a fait monter la pression sur le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri. La gestion faite par le département de M. Fassi Fihri du cas Aminatou Haidar est, ainsi, au cœur du débat. Si certains observateurs estiment que le ministère des Affaires étrangères a géré le dossier avec professionnalisme, d'autres affirment par contre que le retour d'Aminatou Haidar est un échec pour la diplomatie marocaine. Le président de l'Association le Sahara Marocain (ASM) Mohamed Réda Taoujni, affirme que «le Maroc est tombé dans le piège des adversaires de l'intégrité territoriale». Le président de l'ASM porte la responsabilité de cet «échec» au département de Taïeb Fassi Fihri. «Si on avait géré ce dossier de manière plus professionnelle, on n'allait pas tomber dans le piège des adversaires de notre intégrité territoriale. Le ministre des Affaires étrangères assume l'entière responsabilité dans cette affaire qui a mis à mal les Marocains», dénonce M. Taoujni. Selon le président de l'ASM, le ministre des Affaires étrangères doit démissionner de ses fonctions. «La diplomatie algérienne doit être une référence pour son homologue marocain ne serait-ce qu'en ce qui concerne le dossier du Sahara. Nous avons besoin d'une diplomatie très forte qui défend notre position. Le rôle du ministère des Affaires étrangères et les ambassades marocaines à l'étranger sont à revoir de manière radicale», poursuit-il. Cela dit, plusieurs dirigeants de partis politiques marocains et autres observateurs de la scène politique ont qualifié le retour d'Aminatou Haidar sur la base du respect total des lois marocaines de grande victoire de la diplomatie marocaine et que le Maroc est sorti la tête haute de l'affaire Aminatou Haidar.