Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a affirmé, lundi 21 décembre, à Rabat que le Maroc œuvre pour parvenir à la tenue d'un 5ème round de négociations officielles.- Le Maroc réaffirme son engagement pour la reprise desnégociations sur le Sahara marocain. Le ministre des Affairesétrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a affirmé, lundi 21décembre, lors d'un point de presse tenu à Rabat, que le Maroc œuvrepour la reprise rapide du processus de négociations. «Le plus importanten ce moment, c'est de parvenir à la tenue d'un 5ème round denégociations officielles directement ou à travers une deuxième réunioninformelle, dont la tenue est entravée par les ennemis de l'intégritéterritoriale du Royaume», a précisé le chef de la diplomatie marocaine.«Nous examinons actuellement le lieu et la date des prochainesnégociations, afin de ne permettre à personne de les retarder encore»,a souligné M. Fassi Fihri. Le ministre a fait savoir que le secrétairegénéral de l'ONU ainsi que plusieurs pays ont souligné la nécessité dene pas perdre davantage de temps sur ce dossier. Contacté par ALM,Mustapha Naïmi, professeur universitaire et membre du Corcas, estimeque vu la conjoncture actuelle, tout retard dans le relancement duprocessus de négociations va se traduire par un manque de crédibilitédu Maroc. «L'appel du Maroc à la reprise sans tarder des négociationsest une bonne démarche à partir du moment où elle intervient à temps.Le Maroc doit aller de l'avant. Vu la conjoncture politique actuelle,tout retard dans ce cadre va se traduire par un manque de crédibilitédu Maroc», explique M. Naïmi. Selon ce membre du Corcas, la position duRoyaume dans l'affaire du Sahara est plus confortable que celle dufront séparatiste. «En fait, le problème du front séparatiste duPolisario c'est qu'il tient fermement à son attitude d'immobilisme etn'a pas de carte pour faire avancer le processus. Le Maroc, pour sapart, a une grande marge de manœuvre et sa position est nettement plusconfortable vis-à-vis de la communauté internationale. Dès que le Marocréussira à réactiver le processus de négociations, il sera le gagnant»,précise M. Naïmi. Et d'ajouter que «le plus important c'est de trouverle moyen le plus efficace pour faire avancer le processus de résolutiondu conflit». Cela dit, et s'agissant du cas Aminatou Haidar, TaïebFassi Fihri a indiqué que «les formalités d'usage ont été accompliespar Aminatou Haidar et qu'elle est rentrée au territoire national,munie du même passeport marocain». Selon le chef de la diplomatiemarocaine, le retour de Haidar fait suite à des appels de pays amis,mettant en avant le caractère strictement humanitaire de cette affaire.Ces pays ont relevé, selon la même source, deux points importants, àsavoir la priorité qui doit être accordée à l'essentiel notamment lanégociation politique comme le demandent les résolutions du Conseil desécurité, des négociations intenses et substantielles et le fait que laloi marocaine s'applique pleinement et en toute légitimité surl'ensemble du territoire marocain, y compris les provinces du Sud. Leministre a relevé, par ailleurs, qu'«Aminatou Haidar travaille dans lecadre d'un agenda politique fixé par les ennemis de l'intégritéterritoriale du Maroc, alors que tout le monde souhaite, aujourd'hui,l'édification d'un Maghreb arabe intégré».