Le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a vivement dénoncé lundi, à Bruxelles, le chantage d'Aminatou Haidar qui mène une grève de la faim à Lanzarote aux Iles Canaries. Le chef de la diplomatie marocaine, Taïeb Fassi Fihri, a vivement dénoncé, lundi, à Bruxelles, le «chantage» de la renégate Aminatou Haidar qui mène à Lanzarote aux Iles Canaries une grève de la faim. Au cours d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une rencontre avec des représentants de l'Union européenne (UE), le ministre des Affaires étrangères a affirmé que «Aminatou Haidar n'est plus un défenseur des droits de l'Homme lorsqu'elle a un agenda politique et qu'elle est membre du Polisario». «Elle a renié sa nationalité marocaine, elle a jeté son passeport. C'est pour cette raison que Mme Haidar ne peut plus revenir au Maroc», a poursuivi le chef de la diplomatie marocaine. «Le passeport marocain n'est pas une serpillière», a-t-il martelé. Selon M. Fassi-Fihri, l'action de Mme Haidar vise à empêcher une reprise des pourparlers entre le Maroc et le Polisario sous l'égide de l'ONU. «Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à une négociation sur la base du compromis et du réalisme. Malheureusement, les autres parties ne font preuve ni de réalisme ni de sens du compromis», a-t-il dit. «La négociation n'évolue pas à cause de la position rigide et fermée de l'Algérie et du Polisario», a ajouté le ministre des Affaires étrangères. «Comme par hasard, au moment où l'on étudiait la possibilité d'une nouvelle rencontre de négociations informelles, c'est le moment choisi par Aminatou Haidar pour renier sa nationalité», a dénoncé M. Fassi Fihri. De son côté, le président du Conseil consultatif royal pour les affaires sahariennes (Corcas), Khalli Henna Ould Errachid, a affirmé, dimanche soir, que «les agissements de la dénommée Aminatou Haidar, notamment le reniement de sa nationalité marocaine, entre dans le cadre d'un plan fomenté par le Polisario et l'Algérie pour créer la confusion autour des négociations en cours pour une solution définitive de la question du Sahara». «Les autorités marocaines ont réagi de façon «constructive et positive» au cas Haidar qui, pourtant, relève de l'acte prémédité», a-t-il indiqué dans un entretien accordé à la chaîne Médi 1 Sat. Par ailleurs, un juge d'instruction espagnol a mandaté, lundi, un troisième expert médical pour statuer sur l'éventuelle hospitalisation forcée de la renégate Aminatou Haidar en grève de la faim, a-t-on indiqué des sources judiciaires à Lanzarote (Iles Canaries). Le juge de garde d'Arrecife a pris cette décision après avoir reçu deux rapports médicaux contradictoires, l'un du médecin personnel d'Aminatou Haidar qui juge son état «grave», l'autre d'un médecin requis par le magistrat qui a estimé que son état n'était pas critique. Après avoir recueilli un troisième rapport médical, le juge devait décider ou non d'ordonner l'hospitalisation de la dénommée Haidar, qui rejette toute assistance médicale.