Asmae, mère de famille, a sollicité son beau-frère de pardonner Othmane qui a abusé de sa fille, âgée de quatre 4 ans. Elle n'imaginait pas que son enfant serait sa deuxième victime une année plus tard. «Tu vas détruire son avenir. Il faut lui pardonner...». Asmae, mère de famille, se souvient de ce jour quand elle a prononcé ces deux petites phrases pour solliciter son beau-frère de retirer sa plainte contre son cousin, Othmane. L'histoire remonte à plus d'une année, quand la nièce d'Asmae, la petite Khawla âgée de quatre ans, est arrivée chez sa mère en sanglotant. Que lui est-il arrivé pour qu'elle pleure ainsi ? Son proche, Othmane, la vingtaine, célibataire et sans profession l'a remarquée quand elle jouait, près de sa baraque située dans une Carrière de la rue Romer quartier des Hôpitaux à Casablanca-Anfa. «Viens chez moi, je vais te donner une pomme...», s'est adressé Othmane à la petite Khawla. En fait, Othmane n'est pas un étranger pour elle. Il est un membre de sa famille. En plus, il fait partie des hommes qu'elle était obligée d'appeler «mon oncle» sans qu'ils soient les frères de son père ou de sa mère. Elle s'est approchée de lui en souriant. Quand il l'a conduite à l'intérieur de sa baraque, elle n'a manifesté aucune résistance. Parce qu'elle s'est habituée à y entrer surtout quand la mère d'Othmane s'y trouvait. Sans remettre la pomme à la petite fille, il l'a dévêtue et a commencé à toucher de ses mains son petit corps. Il cherchait à avoir son plaisir en lui touchant sa partie intime. Un peu de temps plus tard, il a déboutonné son pantalon et a commencé à frotter les parties intimes de la petite. Il ne s'est arrêté qu'une fois après avoir eu son plaisir. Quand elle a été libérée, Khawla s'est précipitée vers sa mère pour lui raconter ce qui lui avait fait Othmane. Apprenant la mauvaise nouvelle, le père de Khawla s'est adressé rapidement au 6ème arrondissement de la police de Casa-Anfa et a porté plainte contre son voisin. Othmane a été arrêté. Il a avoué son crime et a été traduit devant la justice. Seulement, le père de Khawla s'est présenté quelques jours plus tard pour présenter un désistement au profit d'Othmane. Pourquoi ? Parce que plusieurs membres de leurs familles, dont Asmae, sont intervenus pour qu'il pardonne le pédophile et qu'il retire sa plainte. En conséquence, Othmane a bénéficié de la liberté provisoire. «Ma baraque est mitoyenne de celle de mon cousin Othmane», a-t-elle ajouté tout en poussant un soupir non pas de soulagement, mais de souffrance. Asmae occupe une baraque avec son unique enfant, Fayçal, âgé de six ans, puisque son mari est en Arabie Saoudite, sanglotait comme un petit enfant quand elle racontait l'histoire de son bambin avec Othmane. Celui-ci a invité Fayçal chez lui, lui a remis un bonbon et l'a obligé à lui céder. C'était loin d'être l'unique fois. Sans pitié, il abusait de lui à chaque fois qu'il le voyait dans la rue. «L'enfant a été victime d'une agression sexuelle avec attouchements et pénétration anale à multiples reprises...», a signalé le médecin qui a examiné Fayçal au Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, à Casablanca dans le certificat médical qui lui a été délivré. Outre la pénétration anale, Othmane mettait, sans pudeur, son sexe dans la bouche de Fayçal qui vomissait ensuite. «Je ne croyais pas qu'un jour, il puisse récidiver alors que mon beau-frère lui a pardonné... Je croyais qu'il s'agissait d'un épisode terminé quand il a abusé de ma nièce. Je ne croyais pas qu'il s'agissait d'un pédophile qui vivra toute sa vie en prison», a précisé la mère de Fayçal qui a porté une plainte contre Othmane. Celui-ci a été arrêté. Mais, il a bénéficié de la liberté provisoire alors que le juge d'instruction examine encore son dossier. Et Othmane circulait librement sous les regards de ses deux victimes !