L'Association le Sahara Marocain (ASM) a affirmé que les services de sécurité algériens ont interpellé, lundi 2 novembre, Me Lhbib Hajji et un journaliste d'Assahrae Al Ousbouiya à leur arrivée à Alger. L'avocat Lhbib Hajji et un journaliste d'Assahrae Al Ousbouiya ont été arrêtés puis refoulés vers le Maroc, lundi 2 novembre, par les services de sécurité algériens à leur descente d'avion à Alger. C'est ce qu'indique un communiqué de l'ASM rendu public suite à cet incident. L'ASM, qui dénonce cette arrestation et expulsion injustifiée, affirme que l'avocat a été mandaté pour porter plainte auprès du tribunal compétent à Alger contre l'Etat algérien. Selon la même source, cette plainte porte sur l'enlèvement, la séquestration et la torture durant 25 ans de 41 membres de l'ASM sur le territoire marocain. «Maître Lhbib Hajji devait aussi porter plainte contre les services de sécurité algériens pour mauvais traitements qu'ils ont fait subir à Fatiha Bouchouima les 29 et 30 octobre dernier», ajoute le communiqué. Le journaliste d'Assahrae Al Ousbouiya, Hamid Boufous, se déplaçait, pour sa part, à Alger «pour couvrir le dépôt des plaintes et autres activités de Me Hajji». Le communiqué de l'ASM indique que l'avocat et le journaliste ont été enfermés dans un commissariat de l'aéroport avant d'être refoulés. «D'après un membre de l'ASM, qui voyageait à bord du même avion mais n'a pas été reconnu par les services de sécurité, pas moins d'une quinzaine d'éléments ont encerclé les deux personnes pour les enfermer dans une pièce au commissariat de l'aéroport avant de les refouler vers le Maroc par le même avion dans lequel ils sont arrivés», explique le communiqué. Contacté par ALM, Mohamed Réda Taoujni, président de l'ASM a fermement condamné la démarche des autorités algériennes. «Nous ne pouvons qu'exprimer notre indignation face à l'interpellation de l'avocat et du journaliste. L'Etat algérien a démontré, une fois de plus, qu'il tient le dossier du Sahara d'une mains de fer afin de provoquer le Maroc. On peut à la limite comprendre l'expulsion d'un membre de l'ASM, mais l'arrestation d'un journaliste et d'un avocat est encore plus pire», a souligné M. Taoujni. Le président de l'ASM a rappelé que durant les cinq dernières années, les autorités marocaines n'ont jamais entravé le travail des journalistes algériens de la presse écrite ou télévisée malgré le fait que «le Maroc est diffamé et insulté dans la presse algérienne». Réda Taoujni a, par ailleurs, affirmé à ALM que les quatre membres de l'ASM qui sont actuellement en Algérie pour entamer des rencontres avec les composantes de la société civile algérienne ont été, eux aussi, arrêtés, mardi, par les services de renseignements à Alger.