Le projet de loi de Finances a été présenté, mercredi, devant la Chambre des représentants. Cette loi prévoit un taux de croissance de 3,5 %. Le ministre de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar, a présenté, mercredi, devant la Chambre des représentants, les grandes lignes du projet de loi de Finances 2010. Cette loi table sur un taux de croissance de 3,5 %, un taux d'inflation de 2 % et un déficit budgétaire de 4 %. Elaboré sur la base d'un baril de pétrole à 75 dollars, ce projet de loi repose sur trois fondamentaux essentiels. Il s'agit de la promotion de la croissance économique, l'accélération du rythme des réformes et de la mise en œuvre des politiques sectorielles et le renforcement de la cohésion sociale, a précisé le ministre lors d'une séance plénière en présence du Premier ministre, Abbas El Fassi et de plusieurs membres du gouvernement. De surcroît, le ministre a indiqué que ce projet de loi a été élaboré dans une conjoncture internationale difficile, marquée par la hausse des prix des matières premières et la crise financière, qui a secoué le système financier international et projeté l'économie mondiale dans un processus de récession. En effet, l'économie internationale devrait enregistrer en 2009 un recul de 1,1 %. Pour sa part, la zone euro, principal partenaire économique du Maroc, accuserait une régression de l'économie de l'ordre de 4,2 % après une croissance de 0,3 % en 2008, a-t-il expliqué. Et d'ajouter que le commerce mondial des biens et services reculerait de 12 % cette année contre une hausse de 3 % l'année dernière. Malgré cette conjoncture, l'économie marocaine, quant à elle, devrait réaliser un taux de croissance de 5,3 % en 2009, contre 3% pour les pays méditerranéens voisins, a relevé le ministre. Par ailleurs, M. Mezouar a indiqué que le gouvernement s'engage à poursuivre ses efforts visant à préserver le pouvoir d'achat des citoyens à travers la Caisse de compensation. Ainsi, le budget de 2010 a réservé à cette Caisse une enveloppe de 14 milliards de dirhams. En parallèle, le gouvernement a entamé l'élaboration d'une vision relative à la réforme du système de la compensation pour un meilleur ciblage des catégories nécessiteuses, a-t-il précisé. Et d'ajouter que les mesures relatives à la réforme fiscale et l'augmentation des salaires, au titre des années 2009 et 2010, devraient coûter à l'Etat quelque 16 MMDH, dont 9,6 MMDH au titre des allégements fiscaux.