La loi a été appliquée et la justice dira son mot conformément à la législation en vigueur. C'est ainsi que l'on peut résumer l'affaire des individus qui viennent d'être arrêtés à leur retour des camps de Tindouf. Ils ont sept : une femme et six hommes. Ils s'étaient rendus à Tindouf, au sud-ouest algérien, pour suivre un séminaire de formation sur la nouvelle stratégie polisarienne en matière de provocation à l'intérieur du territoire national marocain. Au menu de la formation, deux aspects essentiels: provocation d'émeutes et médiatisation de leurs conséquences au Maroc comme à l'étranger. «Faire parler du mouvement» est la consigne générale que leurs instructeurs aux camps de Lahmada leur ont donnée. Et pour ce faire, tous les moyens sont mis à leur disposition: argent, accompagnement médiatique à travers les relais algériens à l'intérieur comme à l'extérieur, etc. Mais, cette fois, l'Etat a décidé de ne plus tolérer de telles provocations. Une décision qui jouit d'un large soutien populaire, politique et associatif. «Les individus ayant effectué une visite dans les camps de Tindouf ont été interpellés, jeudi après-midi à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, et remis aux services de la police judiciaire désignée par le parquet général pour interrogatoire», annonçait un communiqué vendredi dernier avant de préciser que «ces individus seront déférés devant la juridiction compétente au terme de cette enquête». Cette réaction de l'Etat se justifie par le fait que ces individus n'ont pas exprimé un point de vue qui peut relever de la liberté d'expression mais ils ont établi des contacts avec une entité étrangère en temps de guerre. Car, faut-il le rappeler, nous sommes toujours en guerre contre les mercenaires du Polisario. Nous sommes juste en situation de cessez-le-feu suite à l'accord de 1991 et un arrêt des hostilités ne signifie pas que la guerre est finie. En plus, les dirigeants du Polisario ne cessent de répéter, dans les médias internationaux, qu'ils comptent reprendre les armes contre le Maroc. Comment peut-on alors permettre à des individus d'aller signer «un contrat d'intelligence avec l'ennemi», et suivre une formation sur les dernières techniques d'espionnage pour revenir faire leur travail tranquillement. Pourtant, c'est ce que certains pseudo défenseurs des libertés individuelles osent revendiquer. C'est comme s'ils demandaient au FBI de rester les bras croisés devant des individus partis suivre une formation sur les dernières techniques de fabrication de bombes dans un camp d'Al Qaïda et de ne pas entamer d'action contre eux à leur retour sur le territoire américain. Drôle de théorie !