Après 2 jours de débats et de réflexions, les travaux du colloque international, réuni par l'ISESCO, sur le thème «l'image du monde islamique dans les médias occidentaux» ont pris fin hier à Rabat. La séance d'ouverture de ce colloque, a été notamment marquée par le message Royal adressé aux participants. Dans ce message Sa Majesté le Roi Mohammed VI soulève la mission importante et cruciale que doivent honorer les médias des pays islamiques. Il leur incombe, souligne le souverain, de «revaloriser l'image de l'islam et jeter davantage de lumière sur l'islam, sa civilisation et les valeurs morales qu'il prône». Mais ce rôle, affirme le souverain, « reste tributaire de leur capacité de communiquer avec l'occident avec la même technique et la même habileté et de maîtriser ses langues «. Avant d'ajouter que «les actions à entreprendre pour corriger l'image négative collée aux musulmans doivent s'accompagner, au plan médiatique, par des efforts inlassables des musulmans pour développer leurs potentialités, fructifier leur coopération, consolider leur solidarité et incarner les nobles valeurs de l'islam». La lettre royale a été bien accueillie par les participants qui ont pris part à ce colloque. Leurs interventions, d'ailleurs, ont été toutes dans l'esprit du message du souverain. À l'image de l'allocution prononcée par le directeur général de l'ISESCO, Abdulaziz Othman Al-twaïjri, qui a soulevé la campagne de « mystification, menée par un grand nombre de médias occidentaux et qui prend pour cible le monde islamique, vise à déformer grossièrement la réalité, à tromper et monter l'opinion publique contre les musulmans, où qu'ils se trouvent». M. Al-twaïjri n'est pas allé par quatre chemin pour dénoncer le rôle de «ces médias qui font feu de tout bois afin d'alimenter la crainte de l'occident et de ses gouvernements vis-à-vis du monde islamique et s'affairent, à l'occasion d'événements exceptionnels ou d'inconduites d'individus ou de groupes appartenant au monde islamique, pour cultiver une foule de contrevérités sur la culture et la civilisation islamiques». Avant de conclure que «ces pratiques malveillants se font envers et contre les pays du monde islamique, ses institutions et ses intellectuels qui condamnent pourtant tout acte terroriste ou criminel, quels que soient ses commanditaires et ses causes». Les interventions de la deuxième et la dernière journée de ce colloque ont décliné en débats des questions d'actualité comme celles de la position des médias occidentaux au vis-à-vis l'Islam, leur couverture du monde islamique, leur alignement systématique sur les positions politiques de leurs gouvernements ainsi que leur indépendance. Tous les participants sont unanimes quant à l'urgence de corriger l'image négative de l'islam et des musulmans auprès de l'occident et ses médias. Ce travail n'est pas du tout simple et ses résultats ne sont pas acquis d'avance. D'où la nécessité de la mise en place d'une une véritable stratégie à court, à moyen et à long terme pour contrecarrer ce flux de clichées discriminatoires et qui portent sérieusement atteintes à l'identité même de l'Islam.