Le gouvernement est déterminé à passer à une véritable application de la loi sur la concurrence et des prix. Les services de contrôle ont déjà enregistré 622 infractions durant la 1ère semaine du Ramadan. Durant les neuf premiers jours du mois sacré de Ramadan, quelque 5.116 opérations de contrôle de la qualité des denrées alimentaires ont été effectuées. Soit 568 opérations par jour, selon la commission interministérielle chargée du suivi de l'approvisionnement et du contrôle des prix pendant le Ramadan. Ainsi, 95.000 unités de denrées alimentaires comprenant des boissons gazeuses, du beurre, des dattes, les figues sèches, des conserves animales et végétales, des huiles, de la «chebbakiya» ainsi que d'autres produits, ont été saisies et détruites dans le cadre de ces opérations, selon un communiqué du ministère chargé des Affaires économiques et générales. S'agissant des denrées alimentaires importées, il a été procédé au contrôle de 4.000 tonnes au niveau des frontières marocaines pour s'assurer de leur conformité aux normes de qualité et d'hygiène et aux dispositions légales. Sur le plan national, ce ne sont pas moins de 622 infractions enregistrées rien que durant la première semaine du mois de Ramadan. «Ces chiffres démontrent qu'il y a véritablement une volonté ferme du gouvernement d'avoir un contrôle sérieux», a souligné Nizar Baraka, ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, accueilli sur le plateau du journal du soir de la deuxième chaîne de télévision «2M». Ces infractions concernent le non affichage des prix, l'absence de facture, le non passage par le marché du gros, l'augmentation illégale des prix et le refus de vente, précise la même source, relevant que des procès verbaux ont été dressés et leurs auteurs déférés à la justice. M. Baraka a annoncé à cette occasion que le gouvernement est déterminé à passer à «une véritable application» de la loi sur la concurrence et les prix. Aussi, il a expliqué que toute annonce dans un but de manipulation des prix sera sévèrement sanctionnée. Pour lui, l'affichage des prix «est une donnée importante des règles de la concurrence et pour la protection du consommateur». Une résolution que le ministère de l'Intérieur, le ministère du Commerce et de l'Industrie et le ministère des Affaires économiques et générales ont soutenu par l'élaboration d'une nouvelle circulaire relative à ce sujet, a expliqué M. Baraka. Et toujours dans le cadre des efforts engagés par le gouvernement, le ministre a souligné que ce dernier a mis en place une commission interministérielle au niveau central. Cette assemblée se réunit mardi et vendredi, en plus des commissions locales qui travaillent quotidiennement pour lutter contre la fraude et l'augmentation illicite des prix. Par ailleurs, M. Baraka a mis l'accent sur «l'obligation de passage par le marché de gros», parce que, selon lui, c'est au niveau de ce marché que se fixent les prix et non pas par le gouvernement. Cependant, en dépit des assurances du gouvernement, une forte hausse des prix a été constatée durant les premiers jours du Ramadan. Interrogé sur le pourquoi de cette hausse, M. Baraka a expliqué que cette dernière est en relation directe avec la forte canicule qui a touché la région du Souss-Massa et qui s'est traduite notamment par une perte de la production des tomates ce qui a engendré une dérégulation de l'offre et de la demande. Le ministre a ajouté que le gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation qui sera renforcée après le Ramadan.