Le début du championnat coïncide avec le mois sacré de Ramadan. Mohamed Aatik livre ses conseils. ALM : Parlez-nous des répercussions du jeûne sur la condition physique du footballeur? Mohamed Aatik : Nous aurions souhaité que le déroulement des matches soit programmé après la rupture du jeûne. Mais, actuellement, ce n'est pas le cas. Il est certes vrai que le jeûne affecte le rendement du joueur, surtout durant la première semaine du mois sacré de Ramadan. D'ailleurs, tout au long de cette période, le footballeur est amené à respecter un régime nutritif. Après la rupture du jeûne, celui-ci doit se procurer une dose assez élevée de glucides, de protéines, des lipides et principalement de l'eau. S'alimenter de peu de ces produits peut entraîner une chute de tension ou une déshydratation du corps. Pour cela, nous devons être vigilants.
Quels sont les conseils que vous prodiguez ? Après la rupture du jeûne, le footballeur est amené à boire une bonne quantité d'eau. C'est l'élément le plus important dans la nutrition d'un sportif durant le Ramadan. Si le match dans lequel il s'engage se déroule durant la période du jeûne, le repas (ftour) qu'il devrait prendre est typiquement marocain. Un repas identique à celui que nous prenons tous composé de crêpes. Par contre, quand le match se joue après la rupture du jeûne, le footballeur ne doit pas trop manger, mais il doit bien manger.
Le Onze national jouera le 6 septembre un match important. Que lui conseillez-vous ? Dans ce genre de matches, les fkihs et les ouléma nationaux sont très sollicités. Pour nous, médecins d'équipes, nous savons que le rythme du match diminue et qu'il est difficile pour les joueurs qui jeûnent de concurrencer avec ceux qui ne le font pas. Pour le cas des joueurs de l'équipe nationale, il leur est conseillé de ne pas jeûner et de le faire le carème ultérieurement.