Passionnée depuis sa prime enfance par le football, Samira Zaouli, qui dirige, depuis septembre dernier, le TAS de Casablanca, est la première femme marocaine à investir un domaine jusqu'alors réservé aux hommes. Fille d'un des grands noms ayant accompagné la naissance et les exploits de ce club, en l'occurrence feu Larbi Zaouli, elle a toujours voué une passion débordante à ce sport. Enfant, elle accompagnait déjà son père dans les stades et dans les réunions du club. Cette passion pour le ballon rond n'a pas pourtant empêché cette jeune femme native de Hay Mohammadi de suivre ses cours et de s'acquitter de ses devoirs. Une assiduité couronnée par un Baccalauréat en Lettres modernes qui lui a permis d'intégrer le corps de l'enseignement. Elle devint présidente de l'association des parents d'élèves dans deux lycées du quartier où elle est née dans les années soixante. Très impliquée dans le travail associatif, elle a aussi été membre de l'Union des sourds et muets, puis 2ème vice-présidente de la Commission nationale de football féminin au sein de la fédération royale marocaine de football (FRMF) et membre de la Commission femmes et sports du Comité national olympique marocain (CNOM). Elle a aussi fait ses preuves au niveau de la direction sportive en dirigeant depuis 1998 un club de football féminin qui évolue à Hay Mohammadi. Rien d'étonnant si elle est aujourd'hui présidente du comité provisoire du TAS. Sur le secret de son succès, Samira Zaouli confie qu'il est le fruit de la persévérance et de la passion, tout en soulignant, visiblement émue, le soutien de son mari qui l'a beaucoup aidé à surmonter les difficultés et à se consacrer corps et âme à sa passion pour le ballon rond. Forte de ce soutien et de son expérience sur le terrain, elle affirme sans fausse modestie sa volonté de redorer le blason de son club et de l'aider autant que possible à sortir de l'ornière dans laquelle il se trouve aujourd'hui. Interpellée au sujet de la candidature du Maroc pour le Mondial 2010, elle déclare sans prétention aucune que le dossier du Maroc est solide au vu de ses potentialités et qu'il ne reste qu'à le défendre avec énergie et sérieux.