Pour les empêcher de suivre la même voie qu'Ahmeddou Ould Souilem, le Polisario a assigné à résidence cinq de ses hauts dirigeants. Ces derniers ont subi des interrogatoires supervisés par des membres des services de renseignements. Cinq hauts dirigeants du Polisario ont été assignés à résidence dans des casernes de l'armée algérienne à Tindouf, suite au ralliement de Ahmeddou Ould Souilem, membre fondateur du Polisario et ex-ministre-conseiller à la présidence de la pseudo-RASD, jusqu'à son retour au Maroc, a rapporté le site Internet «Algeria Times». Le site, qui a cité des sources sûres, a précisé, mardi dernier, qu'à l'issue de ce ralliement, une série de réunions ont été tenues à Tindouf et à Alger, en présence d'influents dirigeants militaires et des investigations ont été ouvertes pour élucider les circonstances de la défection de Ould Souilem. Selon la même source, figurent parmi les dirigeants concernés par ces mesures, Mohamed Yeslem Bissat, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de l'Afrique, au sein de la pseudo-RASD, et Bachir Mustapha Sayed, ainsi que d'autres cadres importants du Polisario, soupçonnés de préparer leur retour au Maroc via la Mauritanie. Ces hauts cadres, actuellement incarcérés dans des casernes militaires algériennes à Tindouf, ont été soumis à des interrogatoires. Des membres importants des services de renseignements ont supervisé ces interrogatoires, ajoutent les mêmes sources, qui ont préféré garder l'anonymat pour des raisons de sécurité. Des membres de l'administration du mouvement séparatiste, conduits par Brahim Ghali, mènent des négociations avec ces détenus dans le but de les amener, par tous les moyens, à renoncer à fuir vers le Maroc, affirme le site algérien. Toujours selon le même site, une défection de telle envergure aura, dans la conjoncture actuelle, un impact négatif de taille sur l'avenir du front Polisario ainsi que sur le processus des négociations. L'incarcération des hauts dirigeants du Polisario a été tenue secrète par les autorités algériennes. Une réaction qui a pour but de transcender la crise engendrée par le ralliement au Maroc de Ould Souilem. Selon le site «Algeria Time», le fait que Ould Souilem ait regagné la terre de ses ancêtres, représente un véritable coup dur pour les séparatistes. Citant une source de l'intérieur des camps de Tindouf, «Algeria Time» croit savoir que la police polisarienne a resserré l'étau autour des personnes soupçonnées de vouloir regagner le Maroc, leur imposant une sorte de surveillance permanente et quotidienne. Le Polisario craint qu'une partie de ses dirigeants empruntent la voie que Ould Souilem a choisie et regagnant la mère patrie.