Une initiative plus que louable. Il faut juste disposer au niveau local d'agents d'autorité qui aient, eux aussi, la même vision... Le processus électoral étant terminé dans la majorité des communes du Royaume, le ministère de l'Intérieur se prépare d'ores et déjà à lancer son projet de réforme pour la modernisation et le développement de l'action communale. Selon ce projet, la commune, qu'elle soit urbaine ou rurale, devrait être érigée, d'ici 2015, date des prochaines élections communales, en moteur de développement socio-économique et véritable noyau de la démocratie locale. Mais, le Maroc n'a pas de temps à perdre. Cela fait 10 ans qu'il a abandonné le système des projets à long terme qui finissent par ne jamais voir le jour. Depuis une décennie, le pays avance à grande vitesse pour rattraper le temps perdu. Un coup d'accélérateur dont on constate, aujourd'hui, avec fierté, les résultats. Au ministère de l'Intérieur, l'un des départements qui se sont le plus – et le mieux – adaptés avec cette nouvelle approche, on est conscient qu'une réforme mise en marche en six ans, c'est perdre beaucoup de temps. Pour ce faire, un Plan stratégique vient d'être mis en place: «Cap 2009». Il a pour objectif de procéder immédiatement au lancement d'un certain nombre de mesures visant à améliorer l'action communale. Nour-Eddine Boutayeb, le directeur général des collectivités locales, le résume en quatre points: des élus dotés d'une vision stratégique, une administration communale performante, un Etat accompagnateur et des procédures plus fluides. Durant les six prochaines années, près de 1.500 présidents de commune auront entre les mains la possibilité de changer le quotidien des habitants de leur communauté. Avec son plan d'action stratégique, le ministère de l'Intérieur veut non seulement renforcer cette action, mais il cherche, également, à assister l'élu local pour l'aider à avoir une réflexion plus globale qui irait au-delà de la gestion des affaires courantes de la communauté. Une initiative plus que louable. Il faut juste disposer au niveau local d'agents d'autorité qui aient, eux aussi, la même vision et le même esprit que leurs supérieurs à l'administration centrale.