Bouabid El Khattabi, président de la Commune de Hal El Marbâ, dévoile à ALM les objectifs de son mandat. ALM : Après la proclamation des résultats des élections communales, comment êtes-vous arrivés à former une majorité ? Bouabid El Khattabi : D'abord le PAM a eu 9 sièges, l'USFP a gagné 1 siège et le MP 7 sièges. La formation de la majorité qui a fait l'objet de tergiversations entre les membres des partis politiques vainqueurs des élections de juin 2009, est un problème épineux. Dieu merci, notre majorité est réconfortante (10 sièges contre 7). Notre conseil est formé de 17 membres issus du PAM, de l'USFP et du MP (Hal El Marbâ 2, Ouled Ayoub 2, Ouled Rguia 6). Notons que nous avons deux femmes au sein du conseil communal. Les membres du conseil ont des niveaux d'instruction différents: des licenciés, professeurs, fellahs, commerçants… Quels sont d'abord les problèmes que vit la commune actuellement ? Le problème le plus épineux dans notre commune et surtout à Ouled Rguiâ et à Hal El Marbâ, est celui de l'urbanisation. Les routes n'existent pas dans de tels douars qui ne sont situés qu'à une vingtaine de kilomètres de Beni Mellal et à une dizaine de kilomètres de Fquih Ben Salah. L'aménagement des routes entre Ouled Iala, Ouled Rguia, Ouled Ayoub, Lfkra… a été programmé avant mais franchement l'infrastructure routière laisse beaucoup à désirer. Pendant les temps de pluie par exemple, notre région devient submergée par la boue et les flaques d'eau et en été, la poussière nous enveloppe. De surcroît, on manque d'infrastructures sportives et sanitaires même si on a un petit dispensaire qui ne sert à rien. En somme, nous vivons dans une situation lamentable. L'ancien conseil a réalisé quelques projets mais notre commune, qui vit en général de l'agriculture et de l'immigration, a grand besoin de projets de développement de grande envergure pour sortir de cette impasse dans laquelle elle se désagrège. Quelles sont les solutions que votre conseil communal envisage d'entreprendre pour remédier à cette situation ? Certes, nous aurons beaucoup de défis à relever et c'est à notre Conseil communal qu'incombe la responsabilité en premier lieu. Il faut d'abord chercher une solution à la construction anarchique dans notre commune. La population n'en est nullement responsable car les procédures de construction s'avèrent longues et complexes et la majorité de la population ne dispose pas de moyens pour attendre des mois et des mois afin de construire leurs demeures. Et c'est là que la commune doit intervenir pour trouver une solution définitive à ce calvaire. Le conseil communal antérieur a déployé quelques efforts mais il reste beaucoup de choses à faire dans la mesure où le nombre de la population augmente d'année en année. Nous allons d'abord faire un diagnostic pour mieux connaître les problèmes de la population. Et c'est à notre conseil communal qu'incombe la responsabilité de chercher des solutions.