El Mostafa El Abidi, sans appartenance politique, président de la commune de Beni Oukil, aborde les problèmes auxquels la commune doit faire face. Il estime que la responsabilité incombe au conseil communal. ALM : Pourriez-vous nous situer la commune de Beni Oukil ? El Mostafa El Abidi : La commune de Beni Oukil est située à 15 km à l'ouest de la ville de Fquih Ben Salah. Sa superficie est de 449 km2 et le nombre de sa population est d'environ 15.000. C'est une région dont l'économie repose sur l'agriculture de «Bour» et l'élevage et l'irrigation ne porte que sur 20% des terres. Que pensez-vous des résultats des Communales de juin 2009 dans votre commune? Les élections communales ainsi que la constitution du conseil communal de Beni Oukil se sont déroulées dans des conditions démocratiques et transparentes. On a eu 17 sièges: PAM (7), sans appartenance politique (1), PI (1), USFP (1), PADS – CNI- PSU (1), FFD (1) et MP (5). Plusieurs alliances, au début, ont été essayées mais en vain. Personnellement, j'ai pris l'initiative en tant que candidat qui n'a aucune appartenance politique de former une majorité avec d'autres partis et finalement on a réussi avec le concours du PAM, du MP, de l'USFP, des partis de gauche et du FFD. C'est normal qu'il y ait une opposition au sein de chaque conseil communal dans la mesure où son rôle complète celui de la majorité. Quels sont les problèmes qui entravent le développement de votre commune ? En toute franchise, je dois rendre un grand hommage au conseil communal antérieur pour les efforts louables qu'il avait déployés. Notre commune manque d'abord d'infrastructures routières même s'il y a des projets routiers programmés par le conseil communal antérieur et qui verront le jour prochainement comme la route qui reliera Beni Oukil à Fquih Ben Salah… Il y a ensuite le problème de l'urbanisation qui, parfois, risque d'encourager les constructions anarchiques vu la complexité et la lenteur des procédures urbanistiques. Les habitants ont grand besoin de solutions efficaces et immédiates pour construire leurs modestes demeures. Du point de vue sanitaire, on a un dispensaire mais on ne dispose pas de collèges pour nos enfants. La construction du collège Salah Eddine El Ayoubi a été programmée mais cet établissement n'a pas encore vu le jour. En plus, on manque d'infrastructures sportives et culturelles. Quel sera donc votre plan d'action pour remédier à cette situation ? La responsabilité de faire sortir les douars de ce calvaire incombe en premier lieu au conseil communal. Nous sommes tenus de réaliser tous les projets qui ont été programmés. Sans routes, il n'y aura pas de développement dans une région. Nous ferons d'abord à ce que la région de Beni Oukil soit désenclavée.