Tarek Kabbaj vient d'être réélu président de la commune urbaine d'Agadir. Ce dernier a recueilli 34 voix sur un total de 55. Injures, coups de poing, urnes détruites et autres actes de vandalisme ont été signalés. Tarek Kabbaj, de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), a été réélu, lundi soir, président de la commune urbaine d'Agadir.Ce dernier, soutenu par les élus de l'USFP, du Parti de la justice et du développement (PJD) et par un conseiller du Parti travailliste (PT), a recueilli 34 voix sur un total de 55. Injures, coups de poing, chaises cassées, urnes détruites et autres actes de vandalisme ont eu lieu le 22 juin lors de l'élection du nouveau président de la commune urbaine d'Agadir. Les matadors de cette corrida étaient nombreux : Rassemblement national des indépendants (RNI), Union socialiste des forces populaires (USFP), parti de l'Istiqlal (PI), Parti travailliste (PT). Certes, les élections communales du 12 juin avaient confirmé la place de Tarek Kabbaj en tant qu'élu ayant eu la majorité des sièges (26). Mais une alliance s'imposait entre les deux partis USFP et PJD pour réélire l'ancien maire.Une alliance confirmée le 16 juin entre les deux partis (USFP et PJD) venait mettre fin aux différents scénarios. L'assemblée pour l'élection du nouveau bureau du Conseil communal s'annonçait la journée du 22 juin. Celle-ci s'est transformée en une vraie arène.Quelques centaines de sympathisants des différents partis politiques ont investi les locaux de l'Hôtel de ville. Et commence alors une vraie cavalcade. Les forces de l'ordre essayaient de calmer les esprits. Mais en vain. Du côté de l'USFP et du PJD, l'assemblée a été maintenue jusqu'à l'élection du nouveau bureau. La tension ne cesse de monter. Plusieurs éléments de la sûreté se sont retrouvé confrontés aux insultes des élus. Ils ont tenté d'évacuer les lieux. Les élus de l'USFP et du PJD prennent place et observent en silence. Pour les deux partis, il n'est pas question de reporter l'assemblée. L'un des membres du RNI s'est évanoui et a été transporté d'urgence à l'hôpital Hassan II. Les locaux de la mairie à peine évacués vers 17h qu'on n'interdit les journalistes d'assister à la séance du vote. Selon les autorités locales, la séance a eu lieu à huis clos. Les représentants des médias quittent la salle et la séance débute. A peine une demi-heure plus tard, le président de la Chambre de commerce et d'industrie d'Agadir, Saïd Dor, tête de liste du PI, sort de la salle muni d'un communiqué de presse signé par Lahcen Bijdiguen, tête de liste du RNI, président de la Chambre de la pêche maritime d'Agadir et président de l'assemblée. Le communiqué annonce que la séance est levée étant donné l'absence des conditions adéquates. Néanmoins, la séance reste maintenue. Au sein de cette séance à huis clos, l'urne est détruite à deux reprises. En dehors des locaux de la mairie, les sympathisants de l'USFP s'organisent et manifestent leur soutien à M. Kabbaj. Une aubaine pour les éléments de la sûreté qui tentent de gérer la situation et d'empêcher tout contact avec les sympathisants du RNI. Ce n'est que vers minuit que le verdict est tombé. Le trio, Saïd Dor (tête de liste du PI), Lahcen Bijdiguen (RNI) et Abderrahim Oummani (deuxième sur la liste RNI) quittent la salle.