Après avoir mal entamé les qualificatifs au Mondial, en tombant à Casablanca devant le Gabon (1-2), le Onze national reste dans la course suite au nul obtenu à Yaoundé face aux Lions indomptables. Après la défaite à domicile contre le Gabon, le public marocain ne s'attendait pas à ce que le match au Cameroun allait s'achever par un nul. On s'attendait plus avec le nombre d'absences signalées à une deuxième défaite. Il est vrai que sur le papier, les coéquipiers de Samuel Eto'o avaient les faveurs des pronostics, mais sur le terrain, les choses se sont déroulées autrement. Les Camerounais étaient plus fragiles que prévu et les deux équipes jouaient avec une grande vigilance. Le rythme de la rencontre dans la chaleur de Yaoundé n'était pas au-delà des espérances et s'est caractérisée par sa lenteur si on le compare à l'autre match opposant en début de soirée, l'Algérie à l'Egypte (3-1). La rencontre Cameroun-Maroc a démarré sur deux alertes marocaines, la première à la 4e min par le biais de Chrétien Basser avec un tir tremblant la barre de Kameni tandis que la deuxième à la 8e min de jeu était l'œuvre de Mounir Hamdaoui qui a failli ouvrir le score au profit des siens profitant d'une malentente entre les défenseurs et le gardien du but. Hamdaoui n'a pas bien maîtrisé sa balle, faute de fraîcheur physique puisqu'il jouait son premier match depuis plus d'un mois en raison de la fin du championnat hollandais. Les Camerounais n'ont pas tardé à se manifester, notamment à la 13e min avec Achille Emana frappant dans la limite du camp des Marocains, mais rate de peu la lucarne. Le match a ensuite repris son équilibre avec une légère domination des Camerounais, qui menaçaient sans efficacité la cage de Nadir Lamyaghri. Ce dernier a incontestablement prouvé qu'il méritait son poste car il était à l'heure de ce face-à-face crucial. Le danger des Camerounais venait du flanc droit, où Geremi était très actif. Du côté des nationaux, le revenant Marouane Zemmama s'est montré dynamique. Zemmama au milieu était l'élément incontournable. La première mi-temps s'est terminée sur des tentatives sérieuses. A la 38e minute, Womé qui marque son retour en sélection après une longue absence, tire à bout pourtant, mais rate sa cible. A la reprise, les deux protagonistes ont haussé le rythme et échangé quelques attaques, en vain. Le match semblait alors en mesure de basculer à n'importe quel moment en faveur de l'une des deux équipes. Certes, ce nul n'arrange pas nettement la situation des Lions de l'Atlas au classement, mais il représente néanmoins un considérable stimulant pour les Nationaux qui abordaient déjà ce match avec des absences et des incertitudes sur le groupe engagé. Deux changements avaient été effectués par Roger Lemerre en faisant entrer Rafik Abdessamad à la place de Marouane Zemmama et Walid Er-Ragragui à la place de Houssine Kahrja dans la deuxième mi-temps. Avec ce résultat, l'équipe nationale reste dans la course pour la CAN et le Mondial 2010. Elle a certes réussi à gérer la pression. Les Nationaux n'étaient pas déséspérés sur le terrain et ont fait ce qu'ils devaient faire. A titre indicatif, les Camerounais, derniers de leur groupe avec un point, joueront leur toute dernière carte, le samedi 20 juin, au Gabon tandis que les Hommes de Roger Lemerre affronteront le Togo. L'attaquant togolais d'Arsenal Emmanuel Adebayor absent contre le Maroc La sélection togolaise qui jouera son prochain match pour le compte des éliminatoires combinées CAN et Mondial 2010, le 20 juin à Rabat, sera amputée de son attaquant Emmanuel Adebayor et de Thomas Dossèvi. Adebayor avait reçu un carton jaune contre le Cameroun, le 28 mars à Accra et un autre contre le Gabon, samedi dernier. De son côté, l'attaquant de Nantes (D1/France) Thomas Dossèvi a écopé d'un carton rouge lors du dernier match contre le Gabon. La déception est double pour les Togolais et peut-être un bon signe pour le Onze national.