L'Association marocaine des lauréats du droit des assurances a organisé un séminaire sous le thème «L'assurance maladie obligatoire au Maroc : Réalité et perspectives». Le président, Kamal Moumny, explique les objectifs de cette rencontre et dévoile ses projets. ALM : Quelles conclusions tirez-vous de ce séminaire ? Kamal Moumny : Le choix de ce thème traduit le souci de l'AMALDA de rapprocher l'Université de son environnement socio-économique d'une manière générale et de la sphère des assurances au Maroc en particulier. Nous avons estimé opportun d'organiser ce séminaire dont le but ultime est de réunir toutes les parties concernées de près par l'AMO. L'objectif étant de débattre sur l'état des lieux et les perspectives à venir d'un régime censé contribuer à améliorer directement ou indirectement les conditions de vie des Marocains et ce, à la lumière d'un benchmarking avec d'autres pays ; sachant que les compagnies d'assurance sont appelées à contribuer indirectement à la généralisation de l'AMO par le biais des contrats d'assurance maladie complémentaire. Il ressort des interventions et des débats qui ont eu lieu que la pratique de l'AMO demeure perfectible, vu les dysfonctionnements à savoir l' absence d'une stratégie globale et intégrée en la matière. Celle-ci faisant l'objet de concertation entre toutes les parties concernées : pouvoirs publics, organismes gestionnaires, professionnels de la santé et les assurés. Parmi les autres entraves, il y a lieu de relever l'engagement limité des assureurs quant à la vulgarisation des produits d'assurance complémentaire, à même à concourir à l'élargissement de l'AMO, l'adhésion timide des entreprises à ce régime, la confusion dans l'application de l'article 114 de la loi 65-00 instituant l'AMO portant sur le délai de grâce de cinq ans, renouvelable une seule fois, accordé aux mutuelles privées afin d'adhérer au régime obligatoire de l'AMO. Quelles sont les actions qui ont été réalisées par votre association. Et quel est leur impact sur les bénéficiaires ? Parmi les actions réalisées, il y a lieu de citer l'organisation d'activités culturelles sous forme de séminaire portant sur : la bancassurance, les assurances crédit à l'export, gestion de risques en incendie, les tenants et les aboutissants de la loi 65-00 instituant l'AMO, l'E- assurance... A ceux-ci s'ajoutent plusieurs visites au sein des entreprises à assurer (coopératives de lait....). Pour l'année 2009, nous avons organisé trois séminaires portant sur : «L'intermédiation en assurance : la bancassurance doit-elle inquiéter les courtiers et agents d'assurance?», «Face à un environnement en perpétuelle mutation, quelles ressources humaines pour le secteur des Assurances?» et «L'assurance maladie obligatoire au Maroc : Réalité et Perspectives». Quels sont vos projets pour 2009 ? Nous projetons d'organiser des séminaires portant sur divers thèmes: «L'assurance au Maroc et son rôle dans le développement des PME/PMI» ; «Le rôle imparti à l'assurance crédit à l'export dans le plan de relance adopté récemment par le gouvernement»; «Quelle pourrait-être l'apport de l'assurance catastrophe naturelle dans le développement du tissu socio-économique au Maroc?»; «Quel serait le rôle et les prérogatives de la future institution chargée du contrôle du secteur des assurances au Maroc ?» et «La protection des consommateurs d'assurance au Maroc». Par ailleurs, nous comptons faire bénéficier les étudiants et les lauréats de visites à des assureurs. Nous sommes engagés à finaliser notre enquête sur le sort des lauréats du droit des assurances, afin de disposer d'un feed-back de leur niveau d'intégration dans le secteur et de leur statut social et en tirer, les mesures correctives à même d'améliorer le rendement du Master.