Mustapha El Haddaoui livre son avis sur les joueurs nationaux convoqués pour affronter le Cameroun et révèle ses projets avec l'équipe olympique. ALM : Vous menez l'équipe olympique aux Jeux méditerranéens en Italie du 26 juin au 5 juillet. Comment évaluez-vous le niveau de la compétition dans ces jeux ? Mustapha El Haddaoui : Le niveau de ces jeux a toujours été excellent. Les nations qui y participent ramènent leurs meilleurs éléments pour rafler une médaille. Nous irons en Italie avec une volonté ferme de bien représenter le Maroc avec une équipe très compétitive. Nous avons choisi les footballeurs qui sont toujours en compétition. Les joueurs locaux sont soit des titulaires dans leurs équipes ou qu'ils ont fait plusieurs apparitions en compagnie de leurs clubs. Et c'est pareil pour ceux qui évoluent à l'extérieur. Quelle est votre principale mission avec l'entraîneur Abdellah Blinda ? J'ai été choisi avec l'entraîneur Blinda par le directeur technique national et le sélectionneur pour prendre en charge l'équipe nationale olympique. Une mission dont nous ferons le maximum pour réussir. Nous espérons réaliser des résultats positifs dans les Jeux méditerranéens.
Roger Lemerre vient de dévoiler sa liste contre le Cameroun. Quelle lecture en faites-vous surtout avec l'absence de Youssef Safri et le retour de Jouad Zairi ? L'absence de Youssef Safri est dommageable, car c'est grand joueur. Il est un élément clé dans le système de Lemerre. Pour le retour de Zairi, c'est une bonne nouvelle. Ce joueur est talentueux. Personnellement, je l'aime beaucoup et je le suivais depuis le début de sa carrière à Sochaux et aussi avec l'équipe nationale. Il a retrouvé son niveau de jeu et mérite qu'on lui donne sa chance. Zaïri a toujours répondu à l'appel du Maroc.
Noureddine Naybet a été désigné conseiller à la FRMF. Est- ce suffisant d'avoir un seul consultant technique ? Naybet est un grand calibre. Sa nomination comme conseiller du président de la FRMF est judicieuse. Ce poste lui convient vu son expérience de haut niveau et aussi son vécu et son savoir-faire lors des compétitions internationales. Nous voulons toujours que les ex-internationaux soient présents au bureau fédéral. Désormais, nous avons quelqu'un qui va parler le langage des joueurs et des techniciens. C'est un homme de terrain. Dans l'avenir, d'autres intégreront le bureau fédéral. Quel bilan faîtes-vous de la saison 2008-2009 ? Le niveau du championnat du Maroc au GNF1 était bon. Nous avons vu de très bons matches. Des joueurs s'étaient distingués et une grande compétitivité saine a dominé pour gagner le titre ou et des places pour être présents en compétitions africaines et arabes. J'ai constaté que le Raja, le WAC et le DHJ ont confirmé leur niveau dernièrement. Seul constat négatif, nos équipes n'arrivent pas à aller loin dans les compétitions africaines comme auparavant. Seul l'IZK avait fait bonne figure jusqu'à maintenant. À quoi est dû ce recul du football national ? Le football national n'a pas reculé. Au championnat, il y a une grande satisfaction quant aux prestations ainsi que le spectacle livré par les équipes. Le public est revenu aux stades. Je suis optimiste pour l'avenir de notre football. Une politique a été mise en place avec l'installation des infrastructures et les centres de formation comme l'Académie Mohammed VI. La formation des jeunes, cadres et entraîneurs donnera ses fruits prochainement.