L'équipe olympique marocaine a entamé sa dernière ligne droite pour la qualification pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008. Quels sont les chances et atouts du Maroc ? Le point avec Fathi Jamal. ALM : Au-delà du résultat positif enregistré par l'équipe olympique marocaine face au Botswana, êtes-vous satisfait de la prestation de nos nationaux ? Fathi Jamal : Sincèrement, non! Je dirais même que je suis déçu par la prestation de l'équipe olympique lors du match contre le Botswana. Nous aurions pu faire mieux sachant que nous avons une équipe solide. Certes il y avait quelques absences, mais j'ai fait le maximum pour aligner les meilleurs éléments. Nous avons, cependant, réussi à atteindre notre objectif qui était de décrocher les trois points de la victoire. Est-ce qu'on peut dire que notre équipe olympique est aujourd'hui homogène ? Les joueurs arrivent aisément à développer un jeu collectif. L'équipe a pu acquérir une certaine homogénéité. Mais dans un match, il y a plusieurs paramètres qui entrent en jeu. Paradoxalement, les paramètres les plus sûrs sont souvent les plus inquiétants. On est appelé à faire des choix stratégiques qui s'avèrent parfois déterminants. Après la récupération de certains blessés, l'équipe olympique peut envisager les prochains matchs avec sérénité. Avez-vous peaufiner votre stratégie ou bien vous êtes toujours en quête de la bonne combinaison ? Actuellement, on est dans un stade très avancé de la compétition. La période préparatoire s'est achevée, il y a un bon moment. On a entamé la dernière ligne droite pour la qualification pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008. On n'a plus droit à l'erreur. L'équipe marocaine évolue dans le groupe C. Une poule qui comprend le Botswana, la Guinée et le Cameroun. Seul le premier de chacun des trois groupes des éliminatoires se qualifiera pour le tournoi olympique, prévu du 7 au 23 août 2008. Ça va donc être serré. Comment évoluez-vous les chances du Maroc au sein de ce groupe ? Je suis plutôt optimiste. Nous avons une excellente équipe, solide et homogène. Et je crois avec une bonne détermination, on arrivera à passer ce cap. Ce n'est pas un pari gagné d'avance surtout après la victoire écrasante du Cameroun (6 – 1) face à la Guinée. J'avoue qu'en cas de goal-average, les choses seront compliquées. Mais dans le football, tout reste possible. En tout cas, on est sur la bonne voie. En tant que Directeur Technique national et entraîneur de l'équipe olympique, quel est votre principal objectif ? Mon principal objectif reste d'alimenter l'équipe nationale de joueurs pour renforcer les rangs des Lions de l'Atlas. C'est d'ailleurs le but de l'équipe olympique. La présence du Maroc aux JO de Pékin est également importante. Nous avons hérité d'un groupe plus ou moins difficile, mais ça reste jouable surtout qu'on a atteint notre objectif lors de la première journée des qualifications.
Quelle est votre méthode de travail ? Un entraîneur doit gérer plusieurs variables. Pour mener à bien sa mission, une bonne préparation s'impose. Pour ma part, je mise surtout sur le côté psychologique des joueurs. Il faut qu'ils aient un bon moral avant chaque rencontre pour éviter qu'ils succombent à la pression. Un joueur doit être préparé physiquement, mais surtout moralement. Et c'est là, à mon avis, où doit vraiment intervenir l'entraîneur. Où en est le projet de naturalisation du joueur sénégalais Mohamed Robiz ? Mohamed Robiz joue actuellement avec l'équipe du Sénégal. Concernant cette affaire, je tiens à préciser qu'on a été induit en erreur. Au début, on croyait qu'il était né d'une mère marocaine, mais après vérification, il s'est avéré qu'aucun de ses parents n'est marocain. Cela dit, je lui souhaite une bonne chance en compagnie de l'équipe sénégalaise.