Le groupe mondial d'équipement sportif, Adidas, vient d'annoncer toute une série de mesures de réduction des coûts dans le but d'économiser 100 millions d'euros face aux difficultés rencontrées par sa filiale américaine Reebok. Adidas a annoncé toute une série de mesures de réduction des coûts dans le but d'économiser 100 millions d'euros face aux difficultés rencontrées par sa filiale américaine Reebok. Au total, les effectifs seront amputés d'un millier de personnes cette année, l'essentiel des départs ayant eu lieu au premier trimestre, a précisé Herbert Hainer, le président du directoire. Le numéro deux mondial des équipements sportifs employait 39.000 personnes fin 2008. Des bureaux régionaux seront supprimés en Europe et en Asie. Certaines boutiques pourraient également fermer leurs portes. La hausse des coûts de restructuration chez Reebok et sur les marchés émergents a fait chuter de près de 80% le bénéfice d'exploitation au premier trimestre, à 58 millions d'euros. Les analystes financiers anticipaient en moyenne un résultat plus de trois fois supérieur, à 179 millions. La marge d'exploitation a baissé à 2,2% contre 10,8% au premier trimestre 2008. Reebok a accusé à elle seule une perte d'exploitation de 96 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année. L'an dernier, Adidas a enregistré une baisse de 14% de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord. Herbert Hainer a précisé mardi ne pas envisager de céder Reebok, acheté en 2006 pour renforcer la position du groupe et mieux faire face à la concurrence du numéro un mondial, Nike. En Bourse, l'action Adidas chutait de plus de 9% à 26,77 euros en fin de matinée. Adidas a confirmé prévoir pour l'ensemble de 2009 une baisse de ses ventes mondiales susceptible d'atteindre 5% et une dégradation de ses marges, de son bénéfice net et de son bénéfice par action en raison de l'augmentation de ses coûts opérationnels. Le groupe s'attend à un résultat simplement à l'équilibre au premier semestre et à un résultat nettement positif pour le second semestre, tout en restant inférieur à celui de l'année précédente. «Nous pensons que nos estimations et le consensus pour l'exercice 2009 auront besoin d'être révisés pour tenir compte des résultats du premier trimestre et des anticipations de la société pour le premier semestre», a commenté l'analyste de Standard & Poor's Alessandra Coppola. Adidas et Reebok ne sont pas seuls à souffrir. Face au recul de la demande aux Etats-Unis, Nike a annoncé en mars son intention de cesser sa production dans trois usines de chaussures en Chine et dans une au Vietnam. Adidas est valorisé environ 11 fois le bénéfice par action attendu pour l'année à venir selon ThomsonReuters StarMine, contre un peu plus de 14 fois pour Nike, en raison des inquiétudes au sujet de Reebok.