Le général démissionnaire Mohamed Ould Abdelaziz s'est porté officiellement candidat à l'élection présidentielle du 6 juin prochain, et ce à trois jours de l'expiration, mercredi à minuit, du délai de dépôt des candidatures. L'ex-président du Haut Conseil d'Etat (HCE) qui avait pris le pouvoir en Mauritanie, le général démissionnaire Mohamed Ould Abdel Aziz, s'est porté officiellement candidat à l'élection présidentielle du 6 juin prochain, et ce à trois jours de l'expiration, mercredi à minuit, du délai de dépôt des candidatures auprès du Conseil constitutionnel. La candidature du général Ould Abdel Aziz intervient au moment où des efforts de médiation sont engagés pour trouver une solution consensuelle à la situation politique née du coup d'Etat contre le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), une alliance d'une douzaine de partis politiques opposés au coup d'Etat, s'était dit disposé à participer à une table ronde, regroupant les protagonistes de la crise politique mauritanienne. Toutefois, il avait exigé des préalables à sa participation à de telles discussions, notamment la suspension de l'agenda électoral unilatéral du pouvoir militaire en place et la libération des détenus politiques. Il est à souligner que le calendrier électoral prévoit l'organisation d'une présidentielle le 6 juin prochain. Pour ce qui est des détenus, le FNDD exige particulièrement la libération de l'ancien Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghef. Ces élections sont également rejetées par le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) du chef de file de l'opposition, Ahmed Ould Daddah. Malgré l'absence d'une unanimité autour de cette élection en Mauritanie, le HCE a sollicité l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) pour observer l'élection présidentielle prévue le 6 juin prochain. Il est à rappeler dans cet ordre d'idées que la Mauritanie est suspendue des activités de l'Union africaine, et ce depuis le coup d'Etat qui a renversé en août 2008 le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Toutefois, le HCE qui compte ne pas revenir sur la décision d'organiser cette présidentielle, a annoncé la mise en place d'une Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour superviser l'élection présidentielle. La CENI, a-t-on indiqué lors d'un Conseil des ministres, aura pour rôle de contrôler, de superviser et de suivre la préparation et l'exécution des opérations électorales présidentielles et référendaires et de veiller à leur bonne organisation matérielle.