PSG : Achraf Hakimi aurait prolongé jusqu'en 2029    Baitas : "La résurgence de la rougeole est due à la baisse des taux de vaccination"    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    La France se dotera d'une police pénitentiaire en 2026    Maroc : Sept ans de prison ferme pour l'auteur des menaces de mort contre Ahmed Assid    Israël : Le Shin Bet va enquêter sur l'entrée du Marocain auteur de l'attaque au couteau    Africa : Nasser Bourita and Yassine Mansouri received by the Congolese President    CGEM : Fouzi Lekjaa appelle à une vision collective    Soutien unanime du Sénat chilien à l'Initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara    Mauritania agrees to major strategic projects with Morocco    Mondial 2030, une opportunité pour renfoncer la coopération entrepreneuriale maroco-portugaise    Territoires durables : Lancement à Rabat d'un projet commun entre le Maroc, l'Allemagne et le Danemark    Zouj Bghal: Les autorités algériennes relâchent un groupe de 36 Marocains    La Chine soutient le parcours de développement de la Mauritanie et confirme la profondeur de ses relations avec Nouakchott    Le Maroc et le Vietnam s'engagent à renforcer la coopération parlementaire    Le Maroc se rapproche de la finalisation d'une route stratégique reliant Smara à la Mauritanie : Un nouveau corridor qui renforce la coopération économique et sécuritaire    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Trump reclassifie les Houthis en tant qu'organisation terroriste étrangère    Liban : Amal s'accroche au portefeuille des finances    La première loi anti-immigration de Trump adoptée par le Congrès    Fiscalité, Mondial 2030, Etat social... Le grand oral de Lekjaa à la CGEM    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    Botola D1 / MAJ de la J17: Les ''Africains'' de retour ce jeudi!    Tennis .Open d'Australie 2025 : Les demi-finales masculines vendredi matin    L'Hydrogène Vert : Une Solution Prometteuse pour la Transition Energétique    Hatim Seffar, un nouveau PDG de la SGLN    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    Ouarzazate: Deux individus interpellés pour escroquerie présumée sur des candidats à l'immigration    Nouvelles nominations dans les services de la Sûreté nationale : priorité aux jeunes compétences    Refus de la polygamie : Une femme tuée par son mari à El Jadida    Chambre des représentants: Adoption à la majorité d'un projet de loi portant organisation de la profession d'huissier de justice    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    Imlil, Imessouane, Ain Leuh…188 MDH pour la valorisation de 16 villages    Las Palmas. Ayman El Wafi dans le viseur !    Bilan 2024. 78.685 tentatives d'émigration irrégulière avortées au Maroc    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    Les prévisions du jeudi 23 janvier    Bensaid : le Pass Jeunes est un levier pour restaurer la confiance des jeunes en l'Etat    Le Roi de la vanne Laurent Baffie en spectacle au Théâtre Meydene à Marrakech    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    Exposition: Fatna Gbouri, de la cambrousse aux prestigieuses collections    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les excuses de Ségolène Royal embarrassent Nicolas Sarkozy et le PS
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 04 - 2009

Ségolène Royal semble avoir trouvé un filon, celui de lister les faux pas de Nicolas Sarkozy et de présenter des excuses pour tenter de réparer le tort des offensés.
Une caricature est souvent plus loquace qu'un long discours, plus parlante qu'une savante explication. Celle qui fait fureur en ce moment montre Ségolène Royal en train de se frotter les mains devant ses collaborateurs avec cette légende enthousiaste et pleine de promesses : «Allez les enfants! Trouvez-moi des sujets sur lesquels je puisse m'excuser au nom de la France».
Ségolène Royal semble avoir trouvé un filon, celui de lister les faux pas de Nicolas Sarkozy et de présenter des excuses pour tenter de réparer le tort des offensés. Le premier essai a été transformé à Dakar, lorsque voulant mettre du baume au cœur de «l'Homme africain» injustement critiqué par le président de la République, elle présenta des excuses au nom de la France.
La polémique fut si vive et les réactions si violentes qu'en bonne politicienne, Ségolène Royal en a flairé l'énorme potentiel. Et la question fut posée : Allait-elle s'arrêter à ce stade ou continuer à explorer cette technique qui consiste à pointer les défaillances de son adversaire en s'excusant à sa place ?
L'attente ne fut pas longue. L'occasion lui a été offerte par les propos jugés injurieux de Nicolas Sarkozy à l'encontre du Premier ministre espagnol José Luis Zapatero. Dans une tournure de phrase assez alambiquée, il lui est reproché de ne pas être assez intelligent. Un chassé-croisé de Unes franco-espagnoles enflammées a créé le grand buzz.
Cela a suffi au bonheur de Ségolène Royal. Voilà en si peu de temps, avait-elle jugé, que la seconde occasion vient de se présenter pour planter un second couteau dans le dos de Nicolas Sarkozy. Et de sa plus belle plume, elle écrit une belle lettre d'excuses à son collègue socialiste Zapatero, offensé par le langage «jeune et vivant» de Nicolas Sarkozy pour reprendre l'expression utilisée par Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères. Les braises de la polémique sur Dakar était encore fumantes. Les excuses au Premier ministre espagnol ont ravivé le feu avec une violence du propos rarement atteinte. Alors que sur Dakar, Ségolène Royal pouvait compter sur le soutien de l'appareil socialiste, la voilà qui doit composer aujourd'hui avec les critiques de sa propre famille politique.
Les socialistes français sont montés au créneau, par leur silence ou par leurs critiques ouvertes pour reprocher à leur ancienne candidate à la présidentielle le mauvais coton qu'elle est en train de filer. Jack Lang, un des éléphants socialistes qu'on décrit comme une offre permanente de service à Nicolas Sarkozy, a été sans aucun doute celui qui a décoché les flèches amicales les plus envenimées : «Comment peut-on à partir de rumeurs non vérifiées et même infirmées par les participants à ce déjeuner, s'adresser au chef de gouvernement espagnol au nom de la France? (…) C'est démesuré, disproportionné et surtout inadéquat (…) J'ai envie de dire à nos amis espagnols: excusez-la, pardonnez-lui!»
Les socialistes on rejoint l'énorme vague de critiques lancée par la majorité présidentielle. UMP et gouvernement ont senti le piège dans lequel Ségolène Royal tentait d'enfermer Nicolas Sarkozy et ont sorti la grosse artillerie pour démolir l'intrigante. Brice Hortefeux, ministre du Travail, se veut ironique : «Ségolène Royal est atteinte de palilalie, trouble de la parole dont souffrent les personnes répétant systématiquement le même mot. Nous venons donc de découvrir la «royalalie», nouvelle forme de palilalie, qui consiste à demander pardon à tout le monde et à tout bout de champ». Il n'est pas du tout certain que cette vague d'indignations et de critiques à gauche comme à droite suffise à dissuader Ségolène Royal de faire feu de tout bois pour s'opposer à Nicolas Sarkozy. Ce qui est en jeu est beaucoup plus important que les polémiques de façade sur l'identité de la personne habilitée à parler au nom de la France que ce soit à Dakar ou à Madrid. Ce qui se joue n'est ni plus ni moins que la place de challenger numéro un de Nicolas Sarkozy pour préparer l'alternance. Et Ségolène Royal est prête à tout pour l'occuper. La nouveauté relative que montre cette récente polémique est que «ses amis» socialistes sont aussi prêts à tout pour l'en empêcher.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.