Le mur de Berlin ou mur de la honte, clôture israélienne qui empiète et absorbe des terres palestiniennes, rendra très difficile le passage aux prochaines étapes de la « feuille de route », estime le Secrétaire d'Etat américain, Colin Powell. Le mur de Berlin ou mur de la honte, clôture israélienne qui empiète et absorbe des terres palestiniennes, rendra très difficile le passage aux prochaines étapes de la « feuille de route », estime le Secrétaire d'Etat américain, Colin Powell. Cette barrière, qui prend la forme d'un mur de béton par endroits, d'une clôture métallique munie de dispositifs électroniques ailleurs, est un obstacle à la paix. Ce mur englobe un ensemble d'ouvrages de sécurité, censés protéger Israël d'attaques palestiniennes et dont la construction a débuté en juin 2002. Il devait suivre le tracé de la « ligne verte », séparant Israël de la Cisjordanie. Mais cet ouvrage s'enfonce de plus en plus à l'intérieur de la Cisjordanie, se déplaçant de près de vingt kilomètres vers l'Est en certains endroits pour englober des blocs de colonies, ou bien pour construire une seconde barrière. Une nouvelle tentative d'Ariel Sharon et des colons de s'approprier des terres, notamment avant la création d'un Etat palestinien d'ici 2005, comme le prévoit la « feuille de route » élaborée par les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et des Nations unies. Au sein de ce quartette, Washington occupe une place dominante dans la gestion du conflit du Proche-Orient même si l'Europe essaye de s'imposer dans le rôle de médiateur, quête que lui refuse Tel-Aviv qui l'accuse de prendre fait et cause pour les Palestiniens. Toutefois, l'Union européenne a été capable de conquérir cette force de médiation notamment par la mise en place de cette « feuille de route ». L'Union européenne a joué un rôle déterminant dans l'élaboration de ce document. On a beaucoup apprécié, par exemple, le travail de certains diplomates de haute volée, comme Javier Solana et Miguel Angel Moratinos et celui d'hommes d'Etat comme l'Allemand Joschka Fisheer ou Ppapandréou, qui se situe à un niveau bilatéral. C'est pourquoi, on peut légitimement parler, dans le cas de l'Union européenne de réorientation, surtout si on considère qu'il y a à peine un an, personne ne savait que faire pour relancer le processus de paix au Proche-Orient. La diplomatie européenne a donc un rôle clé. Elle a contribué d'une manière efficace à la mise en place du cessez-le-feu. Reste maintenant à aller de l'avant dans la stricte application des clauses de la « feuille de route ».