Les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 6,552 milliards DH à fin février 2009, soit une hausse de 16,1%. En temps de crise, les investisseurs préfèrent plutôt se tourner vers les pays en voie de développement. Le Maroc fait partie de ces pays qui, quoique touchés par la crise, reste tout de même une destination propice à l'investissement. Au Royaume, alors que tous les indicateurs des échanges commerciaux avec l'étranger affichent une baisse, les investissements et prêts privés étrangers s'en sortent plutôt bien. Au cours des deux premiers mois de cet exercice, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 6,552 milliards de dirhams contre 5,643 milliards de dirhams à fin février 2008. Soit une hausse de 16,1% ou une progression de 909,4 millions de dirhams. Comparées à la moyenne des recettes réalisées au titre des années 2004 à 2008, soit 4,788 milliards de dirhams, ces recettes ont réalisé une croissance de 36,8% ou 1,764 milliard de dirhams, selon les dernières statistiques de l'Office des changes. Par nature d'opération, la répartition des recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers demeure toujours prédominée par les investissements directs. Ces derniers représentent 93,3% du total des recettes, suivis des investissements de portefeuille avec 5,1% et des prêts privés avec 1,6%. À la Banque mondiale, on est plutôt optimiste pour le Maroc. «De toutes les régions en développement, c'est la région Moyen-Orient et Afrique du Nord qui tire, semble-t-il, le mieux son épingle du jeu, avec une croissance que l'on prévoit aujourd'hui de 3,3% pour 2009», selon cette institution qui vient de dévoiler ses prévisions pour l'économie mondiale. Contrairement aux recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers, les dépenses ont connu une chute de 63,5% durant ces deux premiers mois par rapport à la même période de l'exercice précédent. De 3,464 milliards de dirhams, les dépenses sont passées à 1,262 milliard de dirhams. Ces dépenses ont porté sur des cessions d'investissements directs étrangers à concurrence de 46,9% du total, des cessions d'investissements de portefeuille pour 26,7% et des remboursements de prêts privés étrangers pour 26,4%, selon la même source. Par ailleurs, les dernières statistiques de l'Office des changes révèlent aussi que les recettes MRE ont porté sur une valeur de 7,011 milliards de dirhams contre 8,227 milliards de dirhams à fin février 2008. Soit une baisse de 14,8%. Par rapport à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 6,901 milliards de dirhams, ces recettes ont enregistré une légère hausse de 1,6%. Même tendance baissière enregistrée pour les recettes voyages. Ces dernières ont régressé de 22,9%, pour s'établir à 6,032 milliards de dirhams contre 7,826 milliards de dirhams un an auparavant. Comparées à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 6,780 milliards de dirhams, ces recettes ont diminué de 11%. Idem pour les dépenses voyages qui ont reculé de 10%, totalisant 1.072 milliard de dirhams contre 1,191 milliard de dirhams.