Intervenant lors d'une récente conférence à l'université de Yalé,l'expert américain Ira William Zartman a mis en exergue l'offre d'autonomie. «L'autonomie dans le cadre de la souveraineté du Maroc constitue la seule solution réellement de compromis à la question du Sahara», a souligné le professeur Ira William Zartman de l'université américaine Johns Hopkins, appelant les Etats-Unis et l'Union européenne à jouer un rôle plus important pour aider à la résolution de ce conflit régional. Le Pr. Zartman, qui donnait une conférence, vendredi soir, à la prestigieuse université de Yale, a estimé que la proposition d'une autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine est la seule issue «envisageable et réalisable», à même de sortir de l'impasse la question du Sahara. Les Etats-Unis et l'Union européenne se doivent, a-t-il souligné, d'attirer l'attention sur le danger potentiel que représente pour la région du Maghreb un prolongement de l'impasse, d'œuvrer à amener «le Polisario et l'Algérie à s'engager de manière sérieuse dans les négociations en cours sous l'égide des Nations Unies» et à aider au règlement de cette question sur la base d'une autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, a-t-il encore affirmé. Axant son exposé sur la politique des Etats-Unis dans la région, le conférencier a également plaidé pour une nouvelle vision américaine du Maghreb. En ce sens, il a mis l'accent sur la nécessité de développer une politique commune avec l'Europe à l'égard du Maghreb, une politique qui favorise et encourage le renforcement de la coopération et des échanges inter-maghrébins ainsi que l'intégration des économies maghrébines, le but étant de parvenir à une zone de libre échange USA-UE-Union du Maghreb. Il n'a pas manqué, à ce propos, d'appeler à la réouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie. Jamal Felhi (MAP)