L'Orchestre philharmonique du Maroc a interprété «Hannibal Barca», la nouvelle symphonie du compositeur Jaloul Ayed jeudi 19 février à Casablanca. Et ce, à l'occasion du 50ème anniversaire de la création de BMCE Bank. Le 50ème anniversaire de la création de BMCE Bank a été célébré dans les règles de l'art, jeudi 19 février à la salle de l'Office des changes à Casablanca. Et pour cause : l'Orchestre philharmonique du Maroc a interprété l'œuvre musicale «Hannibal Barca», la nouvelle symphonie du compositeur Jaloul Ayed. Et ce dernier n'est autre que l'administrateur-directeur général de BMCE Bank et le vice-président de MediCapital Bank. Et c'est l'épopée du général carthaginois « Hannibal », considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire qui a été traduite en musique dans cette nouvelle composition de Jaloul Ayed. Tite-Live , l'historien de la Rome antique donne à cette époque cette description du jeune général carthaginois : «Hannibal, dès son entrée en Espagne, attira sur lui tous les yeux. C'est Hamilcar dans sa jeunesse qui nous est rendu», s'écriaient les vieux soldats. «Même énergie dans le visage, même feu dans le regard : voilà son air, voilà ses traits». Ainsi c'est un voyage dans les temps et les terres antiques qu'ont livré les 111 musiciens de l'Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) interprétant cette symphonie sous la direction de Rachid Regragui. Ce sont la force, l'énergie et la gloire de Hannibal que dégage la symphonie de Jaloul Ayed. Présentée pour la première fois au Maroc lors de cette représentation, cette symphonie évolue en trois mouvements. Il s'agit de la fierté de Carthage, la longue traversée et la marche glorieuse. Selon Rachid Regragui le chef d'orchestre de cette œuvre arrangée par Jean-Charles Biondi, le premier mouvement de «Hannibal Barca» est d'une durée de 13 minutes. Il comporte des scènes de guerre et fait référence à son épopée à travers l'Espagne et la France pour gagner le nord de l'Italie et occuper Rome. Le deuxième mouvement retrace sa traversée des Alpes françaises et fait ressortir son courage, sa force, sa hargne, mais aussi ses moments de déprime, de peine, de détresse et de peur. Ce mouvement se termine par une danse macabre qui fait référence au sacrifice du héros pour traverser les Alpes avec ses éléphants et ses soldats. Quant au troisième mouvement, il renvoie au retour du héros à Carthage, où il est accueilli victorieusement et chaleureusement avec des chants, des danses et des défilés. «Cette représentation connaît aussi la participation d'une quinzaine de musiciens de l'Orchestre symphonique tunisien et de plusieurs musiciens français, marocains et bulgares», a indiqué à ALM M. Regragui. Et de poursuivre «la symphonie se caractérise par l'introduction d'instruments traditionnels et tambours militaires et la présence d'une touche orientale et marocaine et d'harmonie jazz et classique». Notons que l'ouverture de ce concert s'est faite avec la symphonie Coriolan de Beethoven, un compositeur romantique qui inspire aussi Jelloul Ayed. Ainsi avec «Hanibal Barca», la nouvelle œuvre de ce dernier et après ses diverses compositions, notamment, le concerto pour piano et l'orchestre «Touches de vie», interprété par l'OPM en 2004, «Mogador», présenté au Maroc par l'OPM et en Tunisie par l'Orchestre symphonique tunisien en mai 2008, le génie musical de Jaloul Ayed a encore une fois émerveillé les mélomanes et les banquiers !