Mercredi dernier, le prix du baril de brut sur le marché international est revenu sous le seuil de 36 dollars. Depuis plusieurs semaines, le prix du baril de l'or noir est en chute après avoir tutoyé les 150 dollars. Au Maroc, le gouvernement n'a pas répercuté la baisse des prix internationaux des produits pétroliers sur les prix intérieurs. L'on explique cela par l'obligation d'adopter le raisonnement sur une année. Bien que les prix aient baissé de plus de 72% entre juillet et décembre 2008, la moyenne du prix du baril enregistrée durant la deuxième moitié de l'année est de plus de 85 dollars et reste donc en dessus du prix d'équilibre de la compensation qui est de 52 dollars le baril. Au 2 janvier 2008, les prix nationaux à la pompe des produits pétroliers étaient inférieurs à ceux pratiqués dans la plupart des pays (Voir tableau). À l'obligation d'adopter le raisonnement sur un exercice, le Maroc a subi l'effet de la hausse du billet vert. La hausse du dollar (qui est passée de 7,23 dirhams à 8,25 dirhams ) a fait de telle sorte que l'impact de la baisse des prix du pétrole a été réduit d'environ 5 points, selon un expert en la matière. À cela, il faut ajouter le «décalage» entre la date de commande et celle de livraison. Suivant la chaîne de production de la Samir, le pétrole commercialisé dans les stations et les pompes a été importé 3 à 4 mois avant. De l'importation à la commercialisation en passant par le raffinage, le carburant sur le marché a été importé en septembre ou octobre 2008. Pendant le mois de septembre, le prix moyen du baril était de 98,13 dollars le baril, précise la même source.