Le «Polisario» utilise les mêmes méthodes de torture dont les Khmers rouges usaient contre leurs adversaires, selon un ex-détenu ayant passé cinq ans dans les geôles des camps de Tindouf. Le «cauchemar» a commencé dès le début de l'arrestation et l'incarcération dans une prison secrète sans autre forme de procès, a dit l'ex-détenu, Mohamed Chrif, dans une déclaration publiée samedi par l'hebdomadaire italien «Tempi». Les geôliers du «Polisario» se comportent «comme les Khmers rouges» et pratiquent des interrogatoires «en séances de torture pour obliger les détenus à reconnaître des crimes imaginaires, consignés dans des rapports qu'il faut signer sous la contrainte», a expliqué Mohamed Chrif, précisant que sa famille n'avait pas été avertie de son arrestation et n'avait pas osé demander de ses nouvelles, «de peur de représailles». «Ils me pendaient au plafond avec des menottes aux poignets pendant des heures. À mes côtés, d'autres détenus étaient pendus par les pieds, la tête en bas. À maintes reprises, nous avions été obligés de nous agenouiller sur des morceaux de zinc acérés et, pour corser notre douleur, les geôliers nous serraient des cailloux aux chevilles», a-t-il expliqué, dans un reportage réalisé par Rodolfo Casadéi, envoyé spécial de Tempi dans les provinces du Sud du Royaume. Parmi les formes de torture en cours à Tindouf, les détenus sont «attachés à une table et frappés à tour de rôle par les geôliers à l'aide de câbles métalliques. On leur crache dessus et on les laisse parfois deux jours de suite dans cette position», a-t-il ajouté. Aujourd'hui, il ne reste plus du «Polisario» que des «groupuscules d'intérêt », constitués de gens qui se sont «enrichis grâce aux trafics d'armes et de drogues», a-t-il ajouté. «Ce que je souhaite au plus aujourd'hui, c'est de voir se réaliser les retrouvailles entre les membres des familles que le – Polisario - a désintégré et le retour à la mère-patrie de tous les Sahraouis» qui vivent encore dans les camps de Tindouf, a-t-il conclu.