Le HCR a fixé à 90.000 le nombre des populations des camps de Tindouf, en remettant en question, de nouveau, le chiffre avancé par les autorités algériennes qui continuent pourtant à refuser le recensement de ces populations. Le nombre des populations des camps de Tindouf est de 90.000 personnes. C'est ce qui ressort du recensement réalisé par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le chiffre est publié à l'occasion de la tenue, mardi 9 décembre, par le HCR de la Conférence annuelle pour les annonces de contributions pour l'année 2009, sous la présidence de Laura Thomson, représentant permanent du Costa Rica et présidente du Comité exécutif pour 2009 en présence du Haut commissaire, António Guterres. Le Maroc, rappelle-t-on, ne cesse de demander, depuis plus de deux décennies, à cette instance onusienne de procéder à un recensement de ces populations, selon les critères internationaux scientifiquement reconnus afin de collecter des données démographiques exactes et non approximatives sur leur nombre et leurs origines. Le Maroc avait, en effet, souligné que seul un tel enregistrement pourrait mettre fin aux incohérences qui caractérisent l'évolution des statistiques utilisées par le HCR, spécifiques à la seule situation des populations des camps de Tindouf. Le chiffre de 90.000 personnes, présenté par le HCR, remet en question de nouveau celui avancé par les autorités algériennes qui continuent pourtant à refuser le recensement de ces populations. Le gouvernement algérien persiste, en effet, à avancer le chiffre de 165.000 personnes et ce depuis 1982. Dans le document publié par le HCR sur la mise à jour de l'appel global pour 2009, le chapitre qui traite de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ( MENA), établit à 90.000 le nombre de bénéficiaires de l'action du HCR dans les camps de Tindouf, un chiffre qui est agréé dans le mémorandum d'entente entre le PAM et le HCR. Le document relève que «l'absence de solution politique» à la question du Sahara «entraîne de nombreux défis qui entravent la mise en œuvre de solutions durables» à la situation des personnes se trouvant dans les camps de Tindouf, en Algérie, ajoutant que le HCR «continuera à fournir l'assistance de base» à ces personnes. Le document rappelle que le HCR met en œuvre les mesures d'établissement de la confiance (CBM), en coopération avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara et les autorités marocaines et algériennes. Selon le document, les CBM facilitent le contact entre les populations des camps de Tindouf et les membres de leurs familles dans les provinces marocaines du Sud. Par ailleurs, l'ambassadeur, représentant permanent du royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, a indiqué que le Maroc contribue d'un demi-million de dollars américains au budget de 2009 du HCR, en reconnaissance du rôle et des efforts de cette agence onusienne. M. Hilale a souligné, devant la Conférence pour les annonces de contributions au programme du HCR pour l'année 2009, que la contribution du Maroc s'inscrit dans le cadre de sa politique constante de soutien sans faille au Haut commissariat et au principe de la solidarité internationale afin d'alléger les souffrances des réfugiés, apatrides et déplacés internes à travers le monde. M. Hilale a soutenu que la Communauté internationale est, néanmoins, appelée à confirmer les principes de solidarité internationale et du partage de responsabilité et à maintenir son appui constant à la noble mission humanitaire du HCR, afin de lui permettre de s'acquitter de son mandat dans des conditions idoines.