Selon une étude sur l'opération pèlerinage, le pèlerin au Maroc est moins bien servi par comparaison à d'autres pays. L'Arabie Saoudite table sur une hausse de 18% des dépenses des pèlerins pour les trois prochaines années. Les résultats de l'étude prospective de libéralisation de l'opération pèlerinage viennent d'être dévoilés. Cette étude lancée par la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM) avait été confiée au cabinet Acep Strategies Consulting. Il a été relevé que le pèlerin au Maroc est moins bien servi par comparaison à plusieurs pays musulmans comme la Jordanie, la Tunisie, la Turquie, la Syrie…. L'offre la plus complète et la mieux marketée des agences de voyage se retrouve en Egypte, en Turquie et en Jordanie. En Egypte, les agences de voyage traitent un quota de 20.000 pèlerins dans la mesure où le produit public est largement subventionné. Les agences de voyage turques sont celles qui offrent le meilleur exemple en terme d'organisation grâce à un partage public-privé. Par ailleurs, l'étude a permis de montrer que le produit pèlerinage commence à évoluer du côté de l'Arabie Saoudite. Les autorités saoudiennes, conscientes de l'importance économique du Hajj, tablent sur une hausse de 18% des dépenses des pèlerins pour les trois prochaines années. L'Arabie Saoudite souhaite accueillir 9 millions de pèlerins à l'horizon 2020. A travers cette étude, un nouveau système est proposé. Le pèlerin, dans les 15 jours qui suivent sa désignation au tirage au sort, pourra se rendre auprès d'une agence de voyage de son choix afin de retirer son bulletin de réservation. Il n'est pas tenu de s'inscrire dans sa région. Autre point important, la possibilité des agences de se regrouper. Ainsi, les agences ayant obtenu moins de 45 pèlerins sont invitées à se regrouper sous l'égide d'une d'entre elles qui ressaisit le nombre de pèlerins du groupement sur le système. Autrement dit, une agence qui compte une trentaine de clients pourra trouver une ou plusieurs agences partenaires pour contourner le quota minimum de 45 pèlerins. A noter que chaque agence peut emmener entre 45 et 100 pèlerins. De nouvelles responsabilités sont prévues pour les ministères des Habbous, du Tourisme et de l'Intérieur. Le ministère des Habbous assurera avant le début des inscriptions au pèlerinage une large campagne de sensibilisation. Il associera le ministère du tourisme et la FNAVM au niveau de la commission royale chargée de l'organisation du Hajj et accompagnera les professionnels dans leurs démarches. Le ministère du Tourisme contrôlera la phase d'inscription des pèlerins et veillera aux délais en vigueur. Il veillera à assurer le contrôle et le suivi de l'opération tant au Maroc qu'en Arabie Saoudite. Les services du ministère de l'Intérieur devront recueillir les inscriptions des candidats au moyen d'un bulletin unique de candidature pour le pèlerinage en cours. Ils procèderont au tirage au sort pour déterminer les personnes éligibles. Les candidats désignés se verront remettre dans les huit jours du tirage au sort une attestation provisoire qui justifie que leur candidature a été retenue. Par la suite, ils devront opter pour les prestations publiques ou privées et ce dans un délai de 3 semaines. Passé ce délai, leur attestation deviendra caduque et sera remplacée par un autre candidat de la liste d'attente.