Le Sahara a toujours été marocain, a affirmé le Premier ministre Abbas El Fassi au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, samedi en marge du 12ème Sommet de la Francophonie qui s'est tenu au Québec. Les «données historiques» démontrent que «le Sahara a toujours été marocain», a affirmé le Premier ministre Abbas El Fassi lors d'un entretien, samedi au Québec, avec le secrétaire général des Nations unies, en marge du 12ème Sommet de la Francophonie. «J'ai rappelé à M. Ban Ki-moon que le Sahara a toujours été marocain, comme le prouvent les faits et les données historiques», a indiqué le chef du gouvernement à la presse, à l'issue de son entretien avec le SG des Nations unies. Au-delà de l'évidence historique, qui démontre l'attachement inaliénable du Sahara au Maroc, politiquement, culturellement et géographiquement, le Royaume, animé de sa bonne foi et de sa résolution sincère à tourner la page, a adopté un choix ouvert sur l'avenir, a souligné le Premier ministre El Fassi. «Le Maroc a une vision claire de la solution de ce conflit», a indiqué Abbas El Fassi, qui a souligné le bien-fondé de la solution d'autonomie. En réponse aux vœux des «pays amis», le Royaume a consenti des efforts en vue de parvenir à une solution consensuelle et acceptée par l'ensemble des parties, a encore souligné le Premier ministre. En avril 2006, le Royaume a créé l'événement en présentant devant le Conseil de sécurité l'Initiative marocaine pour négocier un statut d'autonomie au Sahara. Cette offre, fruit de consultations internes patientes, a recueilli une large adhésion internationale. Pour rappel, le Conseil de sécurité a salué à deux reprises «les efforts sérieux et crédibles» du Royaume pour trouver une issue politique négociée et mutuellement acceptable au conflit plus que trentenaire. Les résolutions 1754 et 1813 attestent de la pertinence du choix marocain qui œuvre, résolument, pour offrir une alternative au blocage entretenu par le Polisario avec le soutien d'Alger, mettant à rude épreuve la patience de la communauté internationale. En plus de la question de l'intégrité territoriale qui demeure la première cause nationale, le Royaume a «d'autres priorités» notamment la consolidation de son développement socio-économique, la poursuite des réformes politiques et la promotion de la bonne gouvernance, a expliqué le Premier ministre. Evoquant le processus de négociations de Manhasset, Abbas El Fassi a souligné que les pourparlers doivent s'articuler autour du projet d'autonomie présenté par le Maroc, en vue de parvenir à un règlement de la question du Sahara. Un statut d'autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine s'avère, de jour en jour, la solution incontournable à un conflit créé de toutes pièces. Les grandes puissances du monde, qui ont souligné le caractère judicieux de l'offre marocaine, sont aujourd'hui convaincues que la balle se trouve dans le camp du Polisario, et de son mentor algérien. Dans une récente lettre au chef du front Polisario, Mohamed Abdelaziz, la secrétaire d'Etat américaine a appelé le mouvement séparatiste à venir au cinquième round de négociations avec «un esprit ouvert». La responsable américaine a également exhorté le Polisario à «œuvrer avec la délégation marocaine» pour trouver une sortie à la situation de blocage. «Compte tenu des défis auxquels est confronté l'ensemble du Maghreb», une solution du conflit autour du Sahara s'avère aujourd'hui impérieuse, a indiqué Condoleezza Rice.