Une circulaire de la primature algérienne a été adressée aux administrations pour s'acquitter de leurs dettes envers Algérie Télécom. Les créances non recouvrées d'Algérie Télécom, auprès notamment des ministères et autres administrations publiques, s'élèvent à quelque 700 millions d'euros, a révélé son P-DG, Moussa Benhamadi. Face à cette situation, la primature algérienne a adressé aux administrations en question une circulaire leur ordonnant de s'acquitter de leurs dettes auprès de l'opérateur historique au plus vite, a souligné M. Benhamadi, lors d'une conférence de presse à Alger, dont plusieurs journaux s'en sont fait l'écho dimanche. Le Quotidien d'Oran, rapporte que M.Benhamadi a expliqué que «l'utilisation massive depuis 2005 et 2006 de la téléphonie mobile a contribué à la baisse du chiffre d'affaires de l'entreprise, non sans solliciter l'aide de l'Etat pour la faire sortir de la zone de turbulence. Quand nous rendons des services à la population, comme c'est le cas pour la baisse des prix de l'ADSL, et que nous perdons dans l'affaire, l'Etat doit intervenir à travers des subventions», a-t-il soutenu. Parmi les mesures prévues pour redresser la barre, M. Benhamadi a annoncé que Djawab, filiale d'Algérie Télécom, touchée de plein fouet par la baisse des tarifs de l'Internet, va être transformée en simple division qui s'occupera uniquement des services aux clients. Le quotidien Liberté note qu' «Algérie Télécom non seulement ne bénéficie plus de subventions de l'Etat, mais l'on continue à lui demander de jouer son rôle de service public», faisant remarquer qu'elle a dû fournir 6000 lignes en 24 heures, dans le cadre du plan Orsec, lors des inondations de Ghardaia.