La capitale spirituelle accueille, du 12 au 14 septembre, la deuxième édition du festival Slam et Klam. Un espace de création, d'expérimentation et de diffusion artistique pluridisciplinaire. Organisé avec le soutien de la fondation Esprit de Fès, la deuxième édition du festival Slam et Klam qui se déroule du 12 au 14 septembre, verra la participation d'artistes de divers horizons. Slameurs, chanteurs, musiciens ou poètes…, ils ont tous en commun leur rapport privilégié à la parole, au mot et aux signes qui expriment leur identité, leurs idées et leur être profonds. Parmi ceux-là, on cite du Mali l'écrivain et peintre touareg, Mohamed Hawad, qui inaugurera le festival avec l'exposition et une performance «Furigraphie» à la Bibliothèque Al Qaraouiyine. Dans «furigraphie» Hawad, cet héritier d'une culture nomade accompagne ses textes de calligraphies originales - créées à partir des signes tifinagh - qui progressivement se sont muées en graphismes abstraits, prolongeant sa philosophie de l'espace et de l'égarement. Amazigh Kateb répond également présent au festival. Cet ex-leader du groupe Gnaoua Diffusion se produira ce vendredi 12 septembre au parc lalla Amina. Sa musique et ses chansons ont été et sont toujours pour beaucoup de jeunes Maghrébins des hymnes appris par coeur. Il entreprend actuellement une carrière solo qui l'invite à entreprendre des expériences et des rencontres nouvelles. Ainsi on le verra au chant et gambri samedi 13 septembre dans la création «Il était une fois le futur...» au côté de Zahara Hindi (Chant), Mohamed Abnour (Mandoline), Rafi Malek (Basse), Brahim Terkemani (Batterie), Nadjib Ben Bella (DJ Boulaone). Cette création a pour but de moderniser les arts traditionnels en y intégrant des thématiques, des techniques et des éléments de création actuels. L'auteur, compositeur et interprète libanais Rayess Bek est également de la messe notamment pour animer un concert ce vendredi 12 septembre à 22h30 à Bab Boujloud. Il s'est révélé comme un des représentants majeurs du rap et du slam au Proche-Orient. Son univers hip hop, de plus en plus teinté de slam, fait se rencontrer mots arabes et français, beats orientaux et instruments traditionnels comme le oud. Sa nouvelle formation est conçue dans un esprit de fusion jazz soul oriental. Autre invité de ce festival, la Marocaine Zahra Hindi se présentera samedi 13 septembre à la scène de Bab Boujloud. Elle écrit et compose depuis l'âge de 13 ans et a donné son premier concert à 15 ans. En Anglais et en berbère, Hindi Zahra chante un Blues ancestral, un hip-hop tribal, un jazz original aux vibrations orientales. Chaque chanson est une bouffée d'amour. A seulement 28 ans, elle fait preuve d'une incroyable maturité. Par ailleurs en plus d'autres artistes qui seront en concert, le festival prévoit entre autres activités des ateliers de formations, et de tables rondes, café Klam, des éxpositions et des spectacles issus de résidence d'artistes. La création «Djazzal» qui réunit le rappeur Mobydick et le trio Post Jazz suisse Plaistow sera dévoilée au public ce vendredi 12 septembre à Bab Boujloud. Cette création a pour but d'ouvrir le zajal et l'expression actuelle hip hop à la musique acoustique post jazz. Concernant les thèmes abordés dans ces rencontres qui verront la participation de divers intervenants, on cite «Parole de femmes», «Etat de la culture, culture d'état «, et «La transmission au 21ème siècle». «Par cet événement, nous souhaitons impliquer la population de Fès dans un projet artistique qui développera la créativité et qui stimulera l'imaginaire des habitants. Renouer avec le passé pour mieux avancer dans le futur», indiquent les organisateurs du festival dans leur dossier de presse.